Plusieurs facultés des sciences, dont celles de technologie et de biologie, sont en grève depuis plus d’une semaine. Initialement enclenché par les résidentes de la cité U Ziani Lounès, qui réclamaient, elles, l’amélioration des conditions d’hébergement et de restauration, le débrayage a été très vite suivi par les étudiants de plusieurs filières, par solidarité et pour faire valoir d’autres revendications. Les résidentes de la cité universitaire exigent le départ de la directrice actuelle de leur résidence, dénonçant le manque de douches, le très mauvais état des chambres et des sanitaires, la médiocrité des repas, en plus de la fermeture de la salle de lecture. De nombreuses étudiantes sont d’ailleurs rentrées chez elles, pressentant que le mouvement allait s’inscrire dans le temps. Dans le même temps donc, les étudiants de l’ex-INH ont, eux aussi, déclenché une grève en signe de protestation contre la nouvelle appellation de leur diplôme, après suppression par la tutelle du vocable « hydrocarbure » de trois spécialités de l’institut de pétrole et de la chimie. « Nous réclamons également l’amélioration du contenu de l’enseignement et des conditions de travail pour une meilleure assimilation des différents cours », déclarent un groupe de grévistes, précisant que leur inscription dans la faculté précitée fut conditionnée par l’obtention de notes élevées au BAC, notamment en mathématique et en physique. L’on a appris que le ministère de tutelle a diligenté hier, une commission d’enquête dans ces instituts en grève, rattachés depuis une quinzaine d’années à l’université M’hammed Bougara de Boumerdès.
Salim Haddou