Le théâtre régional de Béjaïa a abrité avant-hier mardi, le 2e forum sur les droits de l’Homme, organisé par le bureau de Béjaïa de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme. Plusieurs organisations syndicales et de la société civile ont pris part à cette rencontre, dont la LADDH, la section algérienne d’Amnesty International (AI), la section Femme de l’UGTA et des représentants des organisations sociales, à l’instar de la Coordination des lycées d’Algérie (CLA). « C’est un espace de débat et d’échange de visions sur la situation des droits de l’homme en Algérie », a déclaré d’emblée, Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, aile Hocine Zehouane. Dans son intervention, l’intervenant a insisté sur le phénomène de la corruption qui gangrène l’administration. « C’est un fléau qu’il faut éradiquer », a-t-il martelé tout en regrettant le « manque de volonté politique » pour lutter contre. Evoquant la dernière loi sur les associations, S. Salhi estime que celle-ci « consacre le diktat de l’administration », d’où, a-t-il préconisé la nécessité de sa remise en cause. Le président de l’Association des parents des victimes et des blessés du 5 octobre 1988, Abdelaziz Yahoui, a déploré lors de son intervention, « la non-prise en charge des doléances des victimes », malgré les multiples requêtes adressées à 16 chefs de gouvernements et une audience avec l’ancien Président de la République, Liamine Zeroual. Il a rappelé au passage, que les membres de l’AVO 88 ont saisi l’occasion de la visite, en avril dernier, du Premier ministre à Béjaïa, pour remettre à son service protocolaire un dossier ficelé ayant abouti à une rencontre, en juin dernier, avec un conseiller du président.
D. S.