Premier tour de manivelle, demain à Beni Ourtilane

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Le premier tour de manivelle pour le tournage du nouveau film, en kabyle, du jeune réalisateur et producteur, Boumraou Nassim, intitulé «Thudherth Thaberkant», (la vie noire), sera donné demain. 

Les scènes du film seront tournées dans un village de la commune de Béni Ourtilane dans la wilaya de Sétif. « Nous avons eu des garanties de la part des autorités locales de la commune de Béni Ourtilane pour nous aider dans la réalisation de mon prochain film », nous dira le réalisateur du film dont le scénario a été écrit par M. Boudraa Amran. Le film raconte l’histoire d’un jeune homme qui voulait épouser une fille mineure, mais les parents de cette dernière s’opposent à leur projet de mariage, ce qui les a poussés à s’enfuir et faire face à une multitude de problèmes qui ont noirci leur vie. Ce jeune réalisateur de 27 ans, originaire de la ville de Béjaïa, a dans son répertoire plus de 20 films long-métrages en langue kabyle, constitués de plusieurs épisodes. Ces films sont en vente sur le marché et ont tous été diffusées sur la chaine « Berbère Télévision ». Les scénarios de ces productions cinématographiques traitent des problèmes sociaux, de la vie quotidienne et des histoires d’amour. Son dernier film intitulé « Ighevelan di tayri », dont le scénario a été écrit par Hassiba Kadri, contient 25 épisodes d’une durée de 23 minutes chacune. « J’ai déjà participé au festival du film amazigh de Sétif par une projection de l’un de mes films. Concernant le sponsoring, mes œuvres ont été financées par la chaîne Berbère Télévision, le ministère de la Culture, la maison de la culture, l’APC de Béjaïa et quelques privés », nous confie Boumraou Nassim. Des projections gratuites de ces films ont fait le tour de plusieurs villages de la Kabylie. Pour rappel, Boumraou Nassim a fait ses débuts dans le théâtre comme comédien en jouant plusieurs pièces, puis il devient réalisateur et metteur en scène de pièces théâtrales. Il passe ensuite à la réalisation de films long-métrages et de feuilletons. « Je travaille en collaboration avec Kamel Tarwiht pour réaliser de nouveaux films qui seront inclus dans la grille des programmes de la chaîne Berbère Télévision pour l’année 2014. Toutefois et malgré le manque de financement, nous essayons toujours de porter un plus au cinéma algérien en général et amazigh en particulier. Sachant que les œuvres cinématographiques subissent des ralentissements en matière de nombre de nouvelles réalisations produites jusque-là », regrette notre interlocuteur.

  Mohand Seghir Keddouh 

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