Plusieurs départements du campus de Targa Ouzemmour sont fermés, depuis mardi dernier, par les étudiants qui se plaignent de la dégradation des conditions socio-pédagogiques et contestent le planning des examens. Ainsi, après l’opération « campus vide », conduite par les étudiants en architecture pour protester, entre autres, contre le manque d’encadrement, les facultés qu’abrite ce campus sont gagnées, l’une après l’autre, par la protestation. Depuis mardi dernier, les étudiants en hydraulique, en sciences et techniques et en biologie, ont bloqué l’accès à leurs blocs d’enseignement, pour « protester contre la dégradation des conditions pédagogiques et le planning des examens du premier semestre, prévus juste après les vacances », a-t-on appris de sources estudiantines. Pour les étudiants, « le planning des examens, affiché par l’administration, ne nous arrange aucunement, car nous ne sommes pas assez préparés et nous accusons de grands retards dans certains modules », indiquent les mêmes sources. S’agissant de la dégradation des conditions à l’université les étudiants font état de plusieurs carences qui entraveraient le déroulement normal de l’année universitaire. Etant un campus qui n’abrite que des filières technique et expérimentales, donc nécessitant des moyens et des équipements spécifiques, comme des laboratoires et des ateliers, les étudiants tiennent, à travers leur action, à interpeller l’administration rectorale sur les « manquements » enregistrés sur ce plan. «Nous ne disposons même pas du minimum pour les besoins de nos travaux pratiques et de nos recherches », peste un étudiant en hydraulique. Les grévistes exigent plus de moyens, notamment des laboratoires et des ateliers convenablement équipés et la réouverture de plusieurs salles fermées. Sur le volet encadrement, les protestataires demandent plus de sorties pédagogiques et le renforcement du personnel encadreur. Il faut dire qu’en matière d’encadrement, plusieurs départements relevant du campus de Targa Ouzemmour souffrent d’un manque en enseignants, comme c’est le cas des étudiants en architecture, qui sont au nombre de 1200 et qui ne disposeraient que de 9 enseignants. En outre, les étudiants, comptent maintenir la pression, durant toute cette semaine à venir, avec cette opération « campus vide », entreprise par les étudiants en architecture, il y a dix jours.
M. H. Khodja