L'IRB Bounouh face à des difficultés financières

Partager

« Je règle tout avec la monnaie de ma poche. Personne ne nous donne le moindre sou à l’exception du maire qui nous offre des sommes qu’il retire, lui aussi, de ses propres poches et non du budget communal « , ce sont les propos de M. Arezki Meziani, président du CSA/ IRB Bounouh. Si sur le plan des résultats, l’IR B Bounouh est classé à la deuxième place de son groupe, il n’en est pas de même sur le plan financier. Les jeunes joueurs de cette commune, sise au pied du Djurdjura, n’ont que cette hargne de vaincre. Pour les primes de matches, le président ne les offre que rarement.  » Nos jeunes ont compris notre situation. Ils ne sont pas gourmands. Ils attendent toujours. Dernièrement, il a fallu que j’aille prêter de l’argent pour les motiver un tant soit peu », ajoutera M. Meziani. Ce président de club n’assure cette mission que pour, d’une part, hisser ce sport roi dans la région, et d’autre part, pour former des jeunes qui sont à la merci de tous les vices.  » Nous avons environ cent vingt jeunes toutes catégories confondues. Où iront-ils si par hasard ce club disparaîtrait? », s’interrogera notre interlocuteur qui nous dira que jusqu’à présent, aucune subvention n’est arrivée dans les caisses du CSA.  » Certes, l’APC nous a voté une enveloppe conséquente, mais on attend toujours son versement », poursuivra-t-il. Ce président engagé fait des mains et des pieds pour garantir des moyens aux joueurs. Il faut souligner aussi que le club est domicilié au stade de Boghni.  » Nous rencontrons d’énormes problèmes pour assurer le déplacement de nos joueurs aux séances d’entraînement », ajoutera-t-il. A Bounouh, la seule aire de jeu qui existe est dans un état lamentable.  » Aucune réfection n’est entamée à ce niveau bien que nous ayons interpellé les autorités à ce sujet », conclura le président du CSA/IRB Bounouh. En dépit de tous ces manques, notre interlocuteur est optimiste quant à l’avenir de cette équipe.

Amar Ouramdane

Partager