L’association « Assirem » des handicapés moteurs de la commune de Bouhamza, qui active depuis sa création en 2006, nomadise en quête d’un siège. « Nous avons occupé durant quelque temps un local que nous avions loué chez le privé mais nous avons dû nous résoudre à le restituer à son propriétaire, car nos moyens financiers étaient trop faibles pour pouvoir honorer nos échéances », déclare M. Imaouchen Lahlou, président de l’Association. L’absence de siège entrave sérieusement l’activité de cette association et rend aléatoire la concrétisation de son plan d’action. « J’espère que les autorités vont se pencher sur notre cas et nous offrir, ne serait-ce qu’une cabine, pour nous permette au moins de nous rassembler, de débattre de nos problèmes », affirme le président de l’Association. « Nous sommes des damnés, des laissés-pour-compte. Nous ne pouvons ni voyager, ni vaquer à nos occupation et encore moins travailler comme les autres », clame un jeune handicapé du village Mahfouda qui peste, non pas contre l’ironie du sort, mais plutôt contre « la conduite discriminatoire et méprisante » de la société.
N. M.
