Les travailleurs grondent

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Les employés d’Alcovel d’Akbou, une unité spécialisée dans la fabrication de textile, ont décidé d’observer une journée de protestation, jeudi prochain, au niveau de leur siège afin de faire part de « la situation alarmante que traverse l’unité », lit-on dans une déclaration rendue publique jeudi dernier. Encadrée par la section syndicale et tout le collectif de l’unité la journée de protestation se veut une manière de « dénoncer le silence affiché par la direction générale à leurs doléances », explique-t-on, tout en mettant en avant les nombreux problèmes que traverse l’usine implantée dans la zone industrielle d’Akbou. Outre des problèmes relatifs aux retards cumulés dans le payement des salaires, la section syndicale évoque également des conditions de travail socioprofessionnelles « misérables », à l’image du blocage du compte de l’entreprise par l’inspection des impôts, la vétusté des équipements (aucun changement n’a été effectué depuis 2010), le manque de la matière première, l’indisponibilité de la pièce de rechange et les coupures de l’électricité. Ainsi, les employés de cette unité « en détresse » se disent inquiets, s’agissant de leur avenir et celui de leur unité. En effet, ils constatent à travers le document signé par M. A. Ouazib, secrétaire général de la section syndicale, un grand retard dans l’investissement et surtout le non assainissement total des dettes. D’ailleurs et selon un syndicaliste, la dette de l’entreprise envers le fisc, à elle seule, est estimée à 165 millions de dinars et 11 millions de dinars envers l’entreprise Sonelgaz. L’unité Alcovel d’Akbou emploie, faut-il le noter, 463 travailleurs dont 366 sont des permanents et 113 recrutés via les dispositifs ANGEM et ANEM.      

  Menad Chalal

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