Depuis 1978, le club cher aux Tazmaltais a pourtant vu passer plusieurs générations de footballeurs très doués.
Mais cela fait de longues années déjà qu’il fait face à d’énormes difficultés, s’accrochant tant bien que mal à l’espoir de retrouver un jour la place qu’il mérite, au moins au niveau régional. Car il fut un temps où le SRBT évoluait aux côtés de certains clubs de la ligue 1 actuelle, comme le MOB et le CRB Ain Fakroun, qu’il avait côtoyés lors les années 1990. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Il n’a cessé de chuter disparaissant carrément pendant deux longues saisons, au grand dam des férus de la balle ronde locale. Il y eut ensuite une période où le club reprit tant bien que mal, grâce à la seule volonté de ses fidèles serviteurs. Mais cela ne dura pas longtemps. Depuis maintenant 6 années, il végète en division Honneur, alors que ses voisins ont accédé un à un. Cela dit, ce club ne peut faire mieux. C’est même déjà un miracle qu’il soit encore là étant donné qu’aucune attention ne lui est accordée par ceux qui ont la responsabilité et le devoir de servir la jeunesse locale. Une jeunesse en proie à tous les maux sociaux faute d’une prise en charge sérieuse. Pourtant, le sport, comme le football et plusieurs autres disciplines, telles que la boxe, le handball et les arts martiaux, a eu de très beaux jours à Tazmalt. L’historique du SRBT en est la preuve. L’équipe post indépendance (Benabla Mouloud, Tahtou, Hammiche Smail, Medjdoub Boudjema et autres) avait lancé la discipline et la suivante, première génération d’intellectuels (Ouari Madjid, Medjdoub Salah, Belbachir Hamid, Kirat Madjid, Ouechouech Ali et autres), avait pris la relève. Puis vint le FET (Filante Etoile de Tazmalt), jeune équipe d’étudiants et de lycéens qui avait régné sur la région (de l’ex-Maillot jusqu’à Sidi-Aich) pendant 5 saisons. La « Sempac », première équipe officielle de Tazmalt, avait tout essayé pour tenir le coup, mais avait fini par disparaitre à jamais. Naquit, ensuite, le SRBT, en 1978, avec cet immense espoir de voir le sport à Tazmalt prendre un vrai envol. En vain, car la prise en charge a été très médiocre, un véritable bricolage, malgré les multiples efforts des dirigeants successifs. Les responsables actuels, en poste depuis 2010, souffrent tout autant que le club qu’ils dirigent. Ils s’accrochent et tentent péniblement de réussir. Ils sont impuissants et ne cessent de dénoncer le manque de moyens qui bloque leur travail. « Notre club est à la croisée des chemins. Nous continuons à exister par la grâce de notre volonté de servir tous ces jeunes avides de pratiquer le sport de leur choix. Je crois qu’il est temps que nos voix soient entendues et écoutées par ceux qui peuvent et doivent nous aider. Nous manquons des moindres moyens matériels, alors que de jeunes footballeurs que le club a formés font actuellement les beaux jours de nos voisins », a tenu à déclarer le président du CSA SRBT, résumant ainsi la situation de son club. En effet, la seule infrastructure existante est le stade dit de la Sonatrach qui livré à l’abandon depuis plus d’une décennie. Telle est la réalité du sport dans cette daïra importante et historique de la wilaya de Bgayet. Une daïra du sud de la wilaya dont la population avoisine les 50 000 âmes. Il est plus que temps que les responsables se penchent sur la situation de la jeunesse de la région et prennent au sérieux ses préoccupations, ne serait-ce qu’en venant en aide au club qu’elle chérit tant.
B. Ouari