Les travailleurs du pré emploi et du filet social ont décidé de tenir un énième rassemblement national, la fin du moi courant à Alger. En effet, après avoir organisé avant-hier, des rassemblements au niveau des sièges des directions de l’Emploi à travers plusieurs wilayas, les travailleurs du pré emploi et du filet social comptent hausser le ton, en appelant à un rassemblement national dans la capitale. «A travers ces sit-in, on veut montrer la détermination des travailleurs du pré emploi à continuer leur chemin de protestation jusqu’à satisfaction de nos revendications», a affirmé hier, Idriss Mekidèche, membre du comité national des travailleurs du pré emploi et du filet social, affilié au syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP). Et d’ajouter que «les autorités locales affirment, à chaque fois, que le dossier des travailleurs contractuels ne relève pas de leurs prérogatives», a-t-il dit, en mettant l’accent sur la situation «précaire» que vives les travailleurs de cette catégorie, dont le nombre dépasse les 8 000 employés au niveau national. « Ils ont les mêmes tâches que les permanents, mais ils travaillent pour des salaires minables. Il y a des médecins et des ingénieurs qui touchent encore 8 000 DA. Pires encore, les travailleurs du filet social reçoivent 3000 DA par mois», s’est indigné M.,Mékideche. De ce fait, ce dernier a tenu à mettre en cause le «fiasco» de la politique du pré emploi, «qui encourage l’exploitation des cadres universitaires, sans aucune couverture sociale. Le travail précaire est plus dangereux que le chômage, car les employés ne sont pas recrutés selon leurs spécialités, ce qui crée un déséquilibre dans les administrations», a-t-il noté. Par ailleurs, les protestataires mettent en avant l’ouverture du dialogue avec les autorités concernées, leur intégration, la mise en application de la loi stipulant rabaissement de l’âge à la retraite, et le gel des concours de recrutement.
Samira Saïdj