l La session de l’APW de Boumerdès demeurera exceptionnellement ouverte jusqu’à nouvel ordre puisque les élus de l’APW, avec le consentement du wali, ont en décidé ainsi ; pour permettre, aux recommandations adoptées lors de la session ordinaire ouverte la semaine dernière, d’avoir un prolongement en procédant à l’assainissement du dossier du foncier industriel en entamant s’il le faut des poursuites judiciaires contre les contrevenants. Toutefois, entouré de beaucoup de zones d’ombre, le dossier touchant, au foncier industriel reste toujours un sujet controversé dont l’évolution est caractérisée par un certain laxisme de l’administration concernée au détriment des résultats tant espérés en matière de création de richesses et d’emploi.Le rapport de la commission sus-citée qui avait effectué un travail d’investigation sur le terrain relève le manque d’engagement et de professionnalisme de certains investisseurs comme de vendre les parcelles dont ils avaient bénéficié, ou de se convertir dans des activités n’ayant aucune relation avec l’investissement industriel, comme il est question aussi de non-respect du cahier des charges et de manque de culture d’investissement véritable, auquels s’ajoute le manque d’aménagement et des commodités au niveau de ces sites ainsi que les déboires, auquels font face les vrais investisseurs avec l’administration et les banques. Ainsi, si l’on en croit les chiffres donnés par la commission, seuls 20% des projets engagés sur les 22 zones industrielles que compte Boumerdès dont 8 sont gérées par l’EGZIB, et 14 par l’agence foncière. 30% sont à l’arrêt, et 50% en voie de réalisation.Toutefois, le document fait état d’absence totale d’investissement au niveau de quelques zones à l’image de celle de Souk El Had et dans certaines zones, à l’exemple de celle de Bordj Ménaïel. Il y a plus d’habitations que de projets d’investissement rapporte le même document. La pollution n’a pas été en reste, puisque des cas d’installations, qui devraient être soumises à l’étude de l’impact sur l’environnement et autorisations du ministre et du wali ont été évoquées à l’exemple de la station d’enrobage de Thénia, à laquelle on avait adressé des mises en demeure et puis, plus rien. Aussi, note-t-on, sur les 182 hectares à vocation agricole attribués à des investisseurs depuis 1985, seuls 5,8% ont été exploités et parmi ces lots, seul les 213 sur 737 assiettes possèdent un acte de propriété, et nombreux sont les terrains destinés initialement à des activités industrielles, qui ont servi à la construction de locaux de commerce et de logements, souligne le rapport. Enfin, pour tirer au clair ce dossier complet et d’actualité, la commission chargée d’assainir ce dernier devrait faire preuve de détermination et de beaucoup d’abnégation.
Saïd B.
