Le SNAPAP plaide pour une baisse de 70% de l’IRG

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La fédération nationale du secteur des finances, affiliée au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), appelle les pouvoir publics à revoir le barème de l’IRG (Impôt sur le revenu global) avec une baisse de 70%.

«On a constaté que le taux actuel de l’IRG est très élevé et ne garantit pas la justice fiscale vis-à-vis des travailleurs dont les salaires sont bas », a affirmé hier, Hammoudi Faleh, chargé de communication de ladite fédération. En vue de faire aboutir cette revendication, la fédération lance un appel à toutes les fédérations affiliées au SNAPAP et aux autres organisations syndicales autonomes, voire mêmes celles affiliées à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), à mener une action commune. « On invite les syndicats à organiser un débat sur la problématique de l’IRG, afin de décider d’une action commune avant la tenue de la tripartite », a fait savoir, notre interlocuteur. La fédération du secteur des finances a dénoncé la « dégradation » de la situation sociale des travailleurs, due au taux actuel de l’IRG. «Les représentants du bureau de la fédération nationale du secteur des finances tirent la sonnette d’alarme concernant la problématique de l’IRG, qui représente pour les salariés un lourd fardeau par rapport à leurs salaires », lit-on dans le communiqué rendu public par la même fédération. Et d’ajouter que « l’IRG ne cause pas seulement la réduction des rémunérations des travailleurs, mais il constitue aussi un symbole d’injustice dans la collecte de la fiscalité ordinaire, chose contraire aux normes et à l’éthique des égalités appliquées », a précisé le même document. Pour rappel, le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait écarté en mars dernier, une réduction de l’IRG. Il avait estimé que les dépenses annuelles de l’Etat, au titre des exonérations fiscales, atteignent les 450 milliards de DA. En effet, selon le ministre, « il est inconcevable que l’économie perçoive cette dépense sans payer l’impôt en contrepartie. Il faudrait, peut-être, équilibrer l’impôt encore plus et non pas le réduire ».

Samira Saïdj

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