La circulation routière à l’intérieur de la ville de Bouira devient de plus en plus difficile, voire désordonnée par endroits. En l’absence avérée de parcs et d’aires de stationnement aménagés, les automobilistes, pas toujours innocents et souvent responsables de bavures de conduites, ne savent pas où se garer, afin d’éviter de provoquer l’ire des policiers et de se voir retirer son permis de conduire. En effet, il est tout simplement impossible de trouver un parc de stationnement mis à la disposition des automobilistes. Ces derniers sont donc contraints de tourner en rond à la recherche d’une place pour garer le long d’un trottoir sans perdre de vue l’éventuelle présence d’un agent de l’ordre en faction ou motorisé.D’un autre côté, il faut souligner que ceux, qui gardent les trottoirs de stationnement, sont partout et ne baissent pas leur vigilance pour réclamer leur “dû” aux propriétaires de véhicules, qui osent garer en ville pour vaquer à leurs besognes. Armés de gourdins et d’une bourse bien en vue autour de la ceinture, ces vigiles de tous âges (Adultes, adolescents et enfants) n’éprouvent aucune honte à réclamer des sous en échange de quelques minutes de stationnement. Ils deviennent parfois exigeants et se comportent comme de véritables propriètaires des trottoirs, qu’ils squattent du matin au soir et sous l’oeil désabusé des agents de l’ordre. Face aux automobilistes qui refusent de se laisser “racketter”, certains gardiens de trottoirs deviennent de grands discoureurs qui s’essayent éventuellement à donner des leçons de civisme et de morale, parfois même, ils se transforment en de véritables “Rambos” usant de leur massues et abusant d’un lexique infâme et dépassant tout entendement. Dans certains quartiers à l’image de la gare routière ou face au marché des fruits et légumes, les habitués des lieux et les automobilistes de passages, ont tout le mal du monde à dénicher un stationnement sans être inquiets par les policiers en faction du matin au soir. “Allez démarrez! Ne restez pas ici il est interdit de se garer”, répètent à longueur de journée les agents en service, aux automobilistes, qui s’hasardent à s’arrêter pour une raison ou une autre. Pour les non-avertis, ils seront tout bonnement surpris de voir leurs véhicules paralysés par des sabots. Néanmoins, cent mètres plus loin et toujours sur le même trottoir, l’interdiction est levée comme par magie et les policiers, qui voient au loin se garer les véhicules, ne disent ablolument rien. Là, c’est au tour des gardiens des trottoirs de prendre le relai pour imposer leur tarif au conducteurs de véhicules qui souhaitent se garer pour aller au marché. On apprend tout dernièrement que les commerçants, les multiples fonctions libérales et les riverains de cet axe de stationnement, qui devient depuis quelques semaines seulement un point de fixation pour les services d’ordre, se sont plaints de cette mesure qui frappe leur quartier sans toucher à d’autres. Les plaignants de la gare routière parlent dans leur requête envoyée à qui de droit, des répercussions négatives causées par la dite interdiction et des retombées néfastes qui influent sur l’exercice de leurs activités. Cela étant, il est également utile de rappeler qu’à travers plusieurs artères de la ville de Bouira, les ralentisseurs détachables et défectueux sont sur le point de partir en l’air, au vu et au su de tout le monde. Les services des travaux publics et ceux de la commune n’ont pas daigné mettre la main à la pâte pour combler les pièces manquantes aux ralentisseurs en plastique dur. On n’a nul besoin de soulever ici le rôle préventif que jouent ces ralentisseurs qu’on appelle communément les dos d’âne, notamment à l’intérieur des villes. Pour preuve, dimanche dernier aux environs de 20 heures, un télescopage de quatre véhicules venant de tous les sens s’est produit à proximité du lycée A.Mira, non loin du siège de la wilaya, faisant d’importants dégâts matériels. L’excès de vitesse est la principale cause de cet énième accident urbain, qui ne se serait pas déroulé si le ralentisseur élevé juste devant l’établissement pour protéger la vie des lycéens, a été dégommé ainsi que plusieurs autres à travers la ville, au cours des préparatifs d’une course cycliste organisée l’été dernier dans la wilaya de Bouira.
Anis. S
