Cette fin d’année est très prometteuse pour les marins pêcheurs du port de Tigzirt. En effet, les filets jetés par les professionnels de la pêche ne ressortent jamais vides, ces derniers mois.
C’est une période que les pêcheurs de la région n’ont pas vécue depuis longtemps. D’importantes quantités de poissons, de différentes qualités et de tailles, sont pêchées aux quotidiens. Malgré le manque de moyens et la cherté du matériel de la pêche, les marins de la région sont restés attachés à leur métier. Rouget, badèche, brochet, espadon, thon,… sont, entre autres, les qualités du poisson pêché au port de Tigzirt. Chaque matin, les pêcheurs qui amarrent leurs barques au port de Tigzirt étalent leurs récoltes avec satisfaction. Les grandes quantités de poisson pêchées leur rend le sourire et leur fait oublier leurs fatigues et les efforts consentis toutes les nuits au large. Les raisons de la disponibilité du poisson en quantités importantes, cette année, sont multiples et diverses, selon les connaisseurs de ce rude métier. « Après une longue période de mauvais temps, le poisson s’est régénéré et la flore en milieu aquatique est très riche, cette années, ce qui n’a pas posé de problème de nourriture pour certaines sortes de poisson. Ça fait longtemps qu’on a pas vu une telle disponibilité de poisson », nous expliquera un pêcheur de la ville de Tigzirt. Toutefois, les prix affiché sur les étals des poissonniers sont inabordables. Les citoyens se contentent juste d’admirer les poissons sans jamais mettre la main dans les poches. Le poisson le moins chère, le thon, coûte au moins 400 dinars le kilo, d’autres dépassent parfois les 1800 dinars le kg. Les pêcheurs pensent que la richesse halieutique en milieu aquatique, n’est pas toujours exploitée faute de moyens adéquats. Les fonds marins qui caractérisent les 85 kms de la côte de la wilaya de Tizi-Ouzou sont très profonds et surtout leur relief est très accidenté. « Nos côtes sont très fragiles. Je pense qu’une pêche artisanale est vraiment équilibrante afin de préserver la biomasse en milieu aquatique. Et contrairement aux autres côtes de notre pays, celle de Tizi-Ouzou sont répétées d’être propres, vu l’éloignement des agglomérations de la mer. Comme vous savez, les kabyles ont tourné leur dos à la mer depuis la nuit des temps », nous dira un vieux pêcheur de Tigzirt.
S. Sahaf

