Le village Tamazirt Ourabah souffre de l’isolement

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L’exode rural a trouvé un terrain propice au village Tamazirt Ourabah, dans la commune de Mizrana, à 35 kms au nord de Tizi-Ouzou. Ce village niché en plein cœur de la forêt de Mizrana, souffre toujours de l’isolement. Tout manque dans ce village. Même la nouvelle piste ouverte, l’année passée, qui relie Tamazirt Ourabah à la RN71 et au chef-lieu communal, Aït Saïd, comme l’a bien réclamé le comité du village, n’est pas encore mise en service. Elle est impraticable pour le moment. Les conditions de vie sont intenables à Tamazirt. La plupart des villageois sont partis s’installer ailleurs, sous des cieux plus cléments. Même l’école primaire de ce village risque de fermer ses portes. Le nombre d’élèves se rétrécit telle une peau de chagrin. Actuellement, 35 élèves seulement sont inscrits. L’autre problème engendré par l’exode rural, est le manque de transport. Devant la rareté des voyageurs, les propriétaires de bus de transport ont fini par abandonner le métier et changer carrément d’activité. Les villageois qui ont préféré de rester au village sont presque abandonnés. C’est un parcours de combattant que subissent les voyageurs, notamment le matin. Certains rallient la ville de Tigzirt, distante de 10 kms, à pied. Pour d’autre, l’auto-stop est le seul moyen pour se déplacer. « On se lève parfois à 5h du matin pour arriver à temps à notre destination. Des jeunes filles attendent plus de deux heures à l’arrêt de bus avant qu’un fourgon se manifeste.  C’est vraiment infernal. Si au moins on nous bitume la piste qui relie notre village à la RN71 », nous déclara Mohand, un jeune habitant de Tamazirt Ourabah. « On ne peut pas aller vivre ailleurs. C’est notre village ! On ne peut pas laisser tout derrière nous, malgré le manque de moyens les plus élémentaires », nous fera savoir un autre villageois.

S. Sahaf

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