Le flanc sud du chef-lieu qui va de Bezazoua jusqu’à Hennia, en passant par Tazrout et tous les villages environnants, est devenu, ces derniers mois, l’endroit le plus empesté par les voleurs. Selon les habitants de cette localité il ne se passe pas une nuit sans qu’un acte de cambriolage n’y soit signalé. Après le vol des micro-ordinateurs dans le collège de Tazrout Aouaoudha, d’autres larcins ont été commis. En plus des moutons volés dans une étable, une voiture, de marque Hyundai, a disparu à la fin de la semaine passée. « C’est un groupe qui sème la terreur dans toute cette région. Depuis le démantèlement du cantonnement de la garde communale, les vols se sont multipliés. Cette vaste localité est alors dépourvue de toute structure sécuritaire. On doit s’organiser », nous dira un habitant de Tazrout. On a appris, par ailleurs, que peu avant les vacances scolaires, l’économe du CEM de Hennia a été retrouvé ligoté chez lui en plein jour. On croit savoir qu’une somme importante d’argent lui aurait été subtilisée. Devant tous ces cas, les habitants s’inquiètent au plus haut point. Des rencontres entre certains d’eux se tiennent afin de trouver un moyen de se défendre. « Nous sommes en concertation permanente entre nous. Des avancées sont enregistrées et on attend seulement l’opportunité de les mettre à exécution », nous confiera l’un d’eux sous couvert de l’anonymat. Etant une région auparavant infestée de groupes armés, il n’est pas aussi facile de lancer une telle autodéfense, d’autant plus que les risques existent quand on sait qu’elle est une zone fronton avec des massifs forestiers, relevant de la wilaya de Bouira, à l’exemple de Kadiria. « S’il faut demander des armes, nous le ferons. Jusqu’à quand subirons-nous ce dictât? », s’interrogera un autre interlocuteur. Les habitants de Tazrout et ceux des villages environnant regrettent l’époque de la garde communale. « Vous savez, de 1994 jusqu’à 2012, nous avons vécu en pleine sécurité mais maintenant, c’est le retour de la peur », conclura-t-il. Devant ces actes au quotidien, ces citoyens ne savent plus quoi faire.
A. Mohamed
