Le jeune réalisateur Mourad Bouamrane, originaire du village d’Agouni Bouffal, dans la commune de Souk El Tenine, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, est depuis plusieurs semaines sur un grand chantier cinématographique. Il s’attelle à réunir toutes les conditions qui lui permettront de réaliser son nouveau long métrage intitulé « Une heure moins vingt-cinq ». Un film d’action de près de deux heures. Il aborde le thème du trafic d’organes humains qui sévit à l’échelle planétaire. Un phénomène qui défraie la chronique, ces dernières années, et qui n’a malheureusement pas épargné l’Algérie. « En tant que réalisateur, je ne peux rester insensible à ce phénomène qui provoque des drames. Je voulais également sortir des sentiers battus et traiter autre chose que des sujets banals. Pour avancer il faut oser, avoir de l’ambition et voir grand », dira-t-il. Signalons que le jeune réalisateur est actuellement à la recherche d’acteurs professionnels et de renom. Il entreprend aussi les démarches nécessaires pour avoir les autorisations de filmer dans les grandes places publiques, en mer, dans certains hôpitaux et même à l’étranger. « Notre scénario est fin prêt et les lieux de tournage ont tous été repérés. Tout le dossier est prêt. Nous nous attelons maintenant à avoir les autorisations nécessaires pour pouvoir filmer à travers les places publiques comme la Grande poste d’Alger. Nous avons aussi des séquences en mer, en France et Aux Etats-Unis d’Amérique. Il nous faut aussi obtenir des visas. Comme vous pouvez le constater, un énorme travail nous attend. Nous comptons donc sur toutes les autorités compétentes pour nous faciliter la tâche », nous apprendra le jeune et ambitieux réalisateur. Concernant les financements, notre jeune cinéaste voit grand et reste optimiste : « Nous aurons besoin de 2,5 milliards de centimes. Et nous allons les trouver, j’en suis persuadé. Jusqu’à présent, seule l’APW de Tizi Ouzou nous a accordé une subvention, même si elle est symbolique. Nous allons saisir le ministère de la Culture. Les grandes entreprises comme Nedjma ooreedoo et Cévital ont déjà été sollicitées. Si un co-producteur sérieux est intéressé il sera le bienvenu. Nous appelons toutes les bonnes volontés à nous venir en aide pour concrétiser ce projet qui donnera une grande dimension au cinéma amazigh ». Signalons aussi qu’il y aura dans ce film d’action toute une série d’effets spéciaux, des explosions de voiture et même un crash d’avion dans l’Etat de l’Arizona aux USA. C’est dire toute l’ambition de notre jeune réalisateur, et la somme de moyens qu’il lui faudra mobiliser. Le film sera projeté à travers les salles de cinéma du pays, mais il a également l’ambition d’être distribué à travers plusieurs pays étrangers comme la France, le Canada et les USA. « Le film sera réalisé en kabyle, mais nous prévoyons des doublages en arabe, en français et en anglais », ajoutera le jeune réalisateur. Quant à l’histoire du film, Mourad Bouamrane nous confiera : « Il s’agit d’un jeune chirurgien (Axel) qui vit paisiblement avec sa petite famille et qui est contacté par un ancien chirurgien (Moutenas) qui vient de sortir de prison pour une affaire de trafic d’organes humains. Axel refuse de rentrer dans ce trafic. Mais les malfrats s’attaquent à sa femme et à son fils…». Pour rappel, Mourad Bouamrane a déjà à son actif un film d’expression kabyle de son titre ‘’Nghigh Ourezrigh’’, sorti au début de l’année 2012. Un film qui a connu un franc succès et a été primé au festival du film amazigh qui s’est tenu à Tizi-Ouzou en 2012. Avant de passer derrière la caméra, Mourad Bouamrane a joué plusieurs rôles dans différentes pièces théâtrales et dans le film ‘’Mi Mezrane’’ de Ali Mouzaoui.
Hocine T.