Les huileries indexées !

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La margine continue de causer de sérieux problèmes à l’environnement. Les huileries de la commune d’Ath Mansour sont pointées du doigt. Elles déversent de grandes quantités de margines en pleine nature, durant la période que prend la presse des olives qui bat son plein ces jours-ci. Comme nous l’avons constaté de visu, la margine est évacuée des presses vers des ravins qui, eux, débouchent sur les oueds Sahel et Amarigh. La couleur de l’eau de ces rivières a changé depuis quelques semaines déjà. Des couches visqueuses sont également visibles à la surface. Ce déchet huileux déversé dans ces rivières est si concentré qu’il ne se dilue pas facilement. Toutefois, ce qui pourrait aggraver cette situation c’est le fait que ces cours d’eau ne sont pas en crue actuellement, à cause de la sécheresse qui sévit encore. Conséquence: L’eau ruissèle en filet d’eau noirâtre et nauséabonde et n’arrive pas à évacuer les différents éléments polluants qui s’y entassent comme la margine, les ordures ménagères, les eaux usées,… etc. La margine est considérée comme étant un facteur hautement polluant pour la nappe phréatique, de part sa teneur en acidité et en azote. Cette pollution saisonnière ne devrait pas avoir lieu, si les propriétaires des huileries aménageaient des bassins de décantation pour purifier la margine. Par ailleurs, ce déchet produit par la presse des olives constitue un excellent fertilisant, de part sa richesse en éléments organiques, notamment l’azote. Il devient un fertilisant après sa biodégradabilité qui se produit pendant son stockage, ce qui le rend nutritif pour les cultures.

Y. S.

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