Les joueurs réclament leur dû

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Sinon, comment expliquer que l’équipe, qui occupe la place de lanterne rouge en championnat de ligue 1, soit livrée à ellemême ? Pis, un certain désordre y r ègne, au point même où des joueur s font comme bon leur semble, notamment à chaque reprise des entraînements. Ainsi, le staff technique se voit contraint de travailler avec un groupe très réduit, incitant cer tains à r éclamer des mesures à l’encontre des récidivistes. Est-ce aussi une cer taine démobilisation qui a déjà gagné les esprits des joueurs, qui ne pensent, désormais, qu’à leur argent ? En effet, ces derniers, qui se sentent délaissés par l’administr ation du club, sont allés, avant-hier soir, jusqu’à renoncer à la séance d’entraînement prévue à 16 heures au stade OPOW, en refusant de sortir du vestiaire. Une façon comme une autre de réclamer leur dû. Il a fallu l’intervention salutaire des supporters du club pour que Mebarakou and co daignent, enfin, se mettre au tr avail au bout de trois quar ts d’heures de palabres. En outre, ces mêmes fans, qui étaient venus soutenir leurs protégés à l’approche d’un match important face au CRB, ont longuement discuté avec les camarades de Boukemacha, avant que ces derniers ne foulent, finalement, la pelouse sous la houlette du staff technique, mais non sans demander à ces mêmes supporters, représentés par la toute récente association por tant leur s noms, d’intercéder auprès de l’administration pour la régularisation de leur situation financière. De leur côté les joueurs ont fait la promesse de leur offrir la victoire, ce samedi face au CRB. En somme, une sorte de deal qui a été concrétisé entre les deux parties, en l’absence des dirigeants du club. Qui gère quoi ? En effet, c’est la question qui taraude les esprits des inconditionnels de la JSMB depuis quelques temps déjà. Ces derniers, qui avaient déjà réclamé la tête des deux principaux responsables du club, à savoir le président du CA, Boualem Tiab, et le DG du club, Rachid Redjradj, maintiennent toujours leur revendication. Ils les accusent, toujours, de tous les maux que subit leur équipe favorite cette saison, notamment en ce qui concer ne le recr utement effectué à l’intersaison, jugé très en deçà des attentes de tous, alors que l’on se rappelle que le président Tiab avait pourtant promis que la JSMB allait jouer, encore, pour l’une des cinq premières places cette saison. Cela étant dit, malgré la situation peu reluisante dans laquelle se débat la formation phare de Yemma Gouraya, ces mêmes dir igeants, qui avaient déjà annoncé en grandes pompes leurs démissions, sont pourtant toujours en place, continuant même à gérer les affaires du club comme si de rien n’était. L’homme fort de la JSMB se trouvant le plus souvent en France pour des soins, son frère cadet, Hafid Tiab, président, lui, du CSA/JSMB, n’apparaissant que rarement au stade, et le DG du club continue à assurer le fonctionnement, tant bien que mal, du club car, tout repose sur cet homme de confiance de Boualem Tiab qui, lui, règne sur le CA, devenu par la force du temps une coquille vide. Et dire que les joueurs, déjà fragilisés par la situation de leur équipe en championnat, éprouvent un grand besoin de réconfort dans ces moments difficiles que traverse la JSMB, ayant besoin, elle aussi, de tous ses enfants pour la tirer vers le haut. Car, enfin, il ne suffit pas d’accabler tel ou tel pour que la crise soit résorbée, mais plutôt de se serrer les coudes dans cette phase cruciale que traverse l’équipe pour espérer sauver le club. En un mot, quelque soit le degré des failles constatées dans la gestion du club, il y a lieu de se dire que le mal est déjà fait, en cessant notamment de tirer sur l’ambulance. En définitive, la démission de Boualem Tiab ou encore celle de son alter ego qui, de plus, connaît bien la maison, ne soulagera pas non plus l’équipe du grand mal dont elle souffre actuellement. Au risque de nous répéter, l’heure est à présent à la grande mobilisation de toute la famille de la JSMB, pour tenter de recoller les morceaux, avant qu’il ne soit trop tard, car, après tout, il reste encore 48 points en jeu, et en football, tout reste possible. Pour l’heure des bilans, il faudra attendre la fin de la saison pour en débattre.

Bouzid Ouari

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