La 6ème édition du salon Djurdjura du livre a fermé ses portes, avant-hier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Elle était organisée, depuis le 23 décembre, sous le thème ‘’Ouvre moi au monde’’ et fut dédiée à trois auteurs algériens de renom, Abdelhamid Benhadouga, Bahia Amellal et Mohamed Seghir Feredj. Tout le monde est unanime à la qualifier de grande réussite. Elle a drainé un grand nombre de visiteurs, tout particulièrement du côté des ateliers pédagogiques, qui ont connu une importante affluence de jeunes avides de se familiariser avec la confection d’ouvrages dans les trois langues, amazighe, arabe et le française. Selon les habitués du salon, ce sixième cru a énormément gagné en expérience et en notoriété attirant ainsi pas moins de 17 organismes, tel le HCA (Haut commissariat à l’Amazighité et plusieurs maisons d’édition, telles : Voir pour le savoir, E.N.A.G, édition Tira, La bibliothèque verte, C.N.R.P.A.H (Centre national de Recherches Préhistoriques, Anthropologique et Historique), El Amel, La pensée, Carrefour culturel et d’autres. 19 auteurs se sont prêtés au jeu des séances de vente dédicace de leurs ouvrages et 12 conférenciers ont animé des communications débattant de la culture et de la littérature. Le public a également profité de la variété des activités qui étaient au programme de cette manifestation. Des projections de films documentaires sur la vie et l’œuvre de Abdelhamid Benhadouga, des récitals poétiques présentés par le cercle des poètes de la maison de culture et des rencontres littéraires et artistiques animées par des chercheurs et des hommes et femmes de lettres et de culture venus de différentes willayas du pays et même de l’étranger, à l’instar de Djouher Amhis, Bahya Amellal, Allahoum, Mohamed Attaf, Kherdja Omar, Mohamed Daoud, Brahim Sadi et Douah Belkacem, le tout agencé l’animateur de la radio national, chaîne III, le docteur Youcef Saiah.Lors de la cérémonie de clôture, qui a eu lieu donc avant-hier, un récital poétique a été présenté par le même Cercle des poètes de la maison de culture, avant la remise des diplômes de participation et des cadeaux aux lauréats des concours. Des concours d’écriture ont été initiés par les organisateurs de l’événement, avec la collaboration de différents partenaires, sous le thème ‘’La naissance de l’écriture’’ qui a rencontré un franc sucée auprès des enfants. La commune d’Akbil a pris part à ce concours, avec 16 participants de l’association de scouts « Awrir Ouzemour ». L’association « Azar N Tmousni » de Tizi-Ghenif a quant a elle participé avec 07 enfants. Le premier prix a été attribué à Liza Alliche, le deuxième à Kaissa Ould Amara. Quant au troisième, il a été accordé à Cilia Ould Hedda. Pour l’atelier consacré à la confection et la réalisation d’un ouvrage, c’est le lycée El Khansa qui a arraché la première place avec la réalisation d’un ouvrage en langue amazighe intitulée « Ithri N Umeksa» (l’étoile du berger), réalisé par 10 élèves du dit lycée. Le deuxième prix a été attribué au lycée Amirouche qui a participé avec 06 élèves en concevant et réalisant un livre en langue arabe intitulé « les souffrances de la femme dans la société algérienne ». Les deux ateliers ont été dirigés par M. Mohamed Arkat, auteur et éditeur, M. Mariche Ahcene, poète, et Mme Zahia Krouchi, bibliothécaire. Les élèves de l’école des beaux arts d’Azazga ont également reçu un prix pour trois portraits des trois auteurs mis à l’honneur, superbement exécutés.
Karima Talis