«Il faut installer un Conseil national de la promotion de l’exportation»

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Le président de l’association des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, a mis en avant, jeudi à Alger, la nécessité de mettre en place un Conseil national consultatif de la promotion de l’exportation. « Les mesures d’encouragement des pouvoirs publics demeurent, à ce jour, insuffisantes pour booster le volume des exportations hors hydrocarbures », a affirmé M. Ali Bey Nasri sur les ondes de la radio nationale. En effet, selon lui, ce conseil permettrait de lever les écueils et de prendre les mesures de facilitation nécessaires. « La relance des exportations hors hydrocarbures a besoin de mesures concrètes, touchant les différents acteurs liés à l’acte d’exportation », a-t-il dit. Il a, en outre, estimé que sur les 60 mesures concernant la relance des exportations hors hydrocarbures, arrêtées lors de la réunion de la tripartite, en septembre 2011, « seules neuf dispositions ont été effectivement concrétisées sur le terrain ». Il s’agit de l’allongement du délai de rapatriement, de 120 à 180 jours, et le relèvement de la part en devises laissée à la disposition de l’exportateur de 10 à 20%. Le même responsable a également mis en cause « l’insuffisante évaluation des capacités des entreprises locales », relevant l’absence d’une stratégie nationale réfléchie ciblant l’exportation. « La majorité des entreprises nationales préfèrent, par facilité cibler le marché national », dira le président de l’association des exportateurs, qui a néanmoins donné l’exemple des filières de l’électroménager, de l’industrie céramique et de l’agroalimentaire, « qui ont de sérieuses potentialités et qui commencent à exporter », a précisé M. Ali Bey. Celui-ci n’a pas manqué de citer quelques potentialités à l’exportation, notamment le secteur agricole où 500 000 à 1 millions d’hectares peuvent être consacrés à une industrie tournée vers l’exportation, dans le cadre de partenariats avec des étrangers, « à charge pour l’Etat de développer des plates-formes logistiques et portuaires, pour faciliter l’acte d’exportation. La pétrochimie et le secteur minier sont des secteurs qui doivent êtres développés, selon l’interlocuteur pour qui « l’absence d’une industrie de transformation des phosphates prive le pays d’une réelle plus-value ». Par ailleurs, le président de l’Association des exportateurs algériens appelle les autorités publiques à accompagner les opérateurs et leur accorder leur confiance.

S. S.

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