La ville se met sur son 31 !

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Comme chaque année à l’approche des fêtes de fin d’année, les artères et les commerces de la ville de Sidi Aïch se parent de leurs plus beaux atours. 

En effet, depuis quelques jours déjà les jeunes vendeurs d’occasion ont fait leur apparition sur les trottoirs de l’avenue du premier novembre, en dressant leurs gigantesques tables de fortune. Jeux de lumières, sapins décorés avec des guirlandes aux multiples couleurs, cartes de vœux, jouets, feux d’artifices et boites de chocolat bien décorées, sont proposés à la vente. Il faut dire, que depuis quelques années, beaucoup de gens ont ajouté à leur calendrier de rendez-vous à ne jamais manquer sous aucun prétexte, la célébration de Noël et du réveillon. Pour cela, les commerçants de la ville des quatre ponts ce frottent déjà les mains et se préparent activement pour ce rendez-vous annuel où les affaires fleurissent et les gains se multiplient. Solde par-ci, promotion par là les commerçants spécialisés dans certains créneaux, notamment la téléphonie mobile et les vêtements tentent par ces nouveaux procédés qui nous viennent de la rive nord de forcer la main à une clientèle réticente à cause d’un quotidien qui devient de plus en plus lourd à supporter. Pour les propriétaires des confiseries et des boucheries, c’est une occasion et une aubaine, étant donné que la bûche et le poulet ou la dinde sont les pièces maîtresses de la soirée et surtout de la table du dernier jour de l’année. Pour les prix affiché il faut signaler que le poulet commence d’ors et déjà à prendre un nouvel envol, après une accalmie de courte durée dans la flambée de son prix, qui a déjà dépassé la barre des 300 DA le kilogramme. Pour la bûche du réveillon, elle sera, selon quelques pâtissiers interrogés à cet effet, proposée entre 500 et 1500 DA la pièce, c’est selon les moyens de chacun. Pour les malheureux chômeurs et les pères de familles dont les salaires sont des plus misérables, les années se suivent, se ressemblent et les souffrances s’amassent. Les fêtes de fin d’année ne sont pour eux qu’une douloureuse page de trop à tourner. Autant dire, que 2014 ne sera qu’une copie mal collée de 2013.

Arezki Toufouti

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