Dans cette commune de plus de trente-cinq mille habitants, les responsables locaux ont reconnu, lors des états généraux sur l’environnement tenus le 7 décembre dernier, que leurs moyens étaient insuffisants pour assurer l’enlèvement des ordures sur tout le territoire de la municipalité.
« Que peut-on faire avec cinq camions vétustes pour acheminer ces tonnes d’ordures ménagères vers le centre d’enfouissement technique de Draâ El-Mizan, sis à une vingtaine de kilomètres? », dira le maire de cette municipalité devant l’assistance. A la grande joie de l’exécutif, l’APC a reçu une cagnotte de onze millions de dinars. » A présent, nous attendons juste l’approbation des conventions par le contrôleur financier », nous confiera une source proche de l’APC qui nous expliquera que cet argent ira vers l’achat de bacs à ordures et l’aménagement d’espaces verts. » Les villages seront tous dotés de bacs à ordures », ajoutera-t-on. L’incivisme des citoyens est derrière la création des décharges sauvages qui deviennent incontrôlables, notamment près de la zone d’activité qu’est devenue une source de maladies où prolifèrent toutes sortes de microbes et d’insectes. En tout cas, après les états généraux, les responsables locaux ont tenu à remédier à cette situation. On croit savoir qu’une commission de suivi a été créée pour accomplir cette mission. » Pour la propreté de la ville et de nos villages, il faudra l’implication de tous », nous dira un participant à la réunion sur l’environnement. En définitive, tout le monde est conscient de ce danger, mais il faudrait peut-être mettre en place des instruments efficaces, afin de réduire ces saletés avant d’aspirer à leur éradication totale: créations d’associations de la protection de l’environnement, stimulation en récompensant les quartiers les plus propres, implantation de pancartes attirant l’attention sur l’importance de garder le milieu où on vit propre, sensibilisations continues dans toutes les institutions publiques,…
Amar Ouramdane

