Alors qu’un peu partout dans le monde, les enfants jouissent depuis plusieurs jours déjà des vacances d’hiver bien méritées, en Algérie et à travers ses différentes wilayas, les consignes ont été claires : « Les classes d’examen du primaire ainsi que celles du moyen et du secondaire ayant subi les jours de grèves du CNAPEST, devaient poursuivre les cours jusqu’au 26 décembre ». A Bouira, à l’instar des autres villes du pays, les traditionnelles vacances d’hiver ont été écourtées d’une semaine pour compenser, dit-on, les heures de cours perdues lors des deux semaines de débrayage des membres du CNAPEST. Pourtant, cette grève ne semble pas être le seul justificatif à cette nouvelle tournure imposée par la tutelle aux chefs d’établissements d’enseignement. Et si du côté de l’encadrement pédagogique, les enseignants se sont relayés pour un jour de rattrapage par professeur, les enfants, eux, ont été contraints de venir à l’école durant toute la première semaine. « C’était prévu que je parte avec ma famille voir mes grands-parents à Alger, mais je n’ai pas pu le faire », nous confira une élève de l’école « Kheiri Ahmed » de Fraksa. Les parents d’élèves ne sont pas non plus totalement d’accord avec ce nouveau et imprévu programme. « C’est la saison de la cueillette des olives et on compte beaucoup sur les enfants pour nous aider dans cette tâche. Avec les cours imposés durant ces vacances… Je sais que c’est dans leur intérêt et dans le notre aussi, mais…», dira un parent d’élève. Les vacances commencent donc bel et bien cette semaine pour des milliers d’enfants à travers le pays, qui se demandent si cette pratique va se reproduire pour les prochains trimestres.
J. B.