Depuis la fermeture du service de rééducation fonctionnelle au niveau de l’ancien hôpital d’Akbou, faute de kinésithérapeutes, nous dit-on au niveau de cet établissement, les myopathes de la daïra de Tazmalt, notamment, ne savent plus à quel saint se vouer.
D’après Nora Abderrahmani, présidente de l’Association des myopathes de la wilaya de Béjaïa, « les myopathes ont besoin d’effectuer des séances de rééducation fonctionnelle au moins 3 fois par semaine, pour entretenir leurs musculatures qui souffrent de dystrophie, c’est-à-dire d’affaiblissement progressif dégénératif des muscles ! ». La fermeture de ce service n’est pas faite pour arranger les choses pour les myopathes, lorsqu’on sait qu’une séance de rééducation chez un kinésithérapeute privé coûte entre 500 et 600 DA/heure ! « Ce n’est certainement pas avec une pension d’invalidité de 4 000 DA par mois que les myopathes pourront suivre des séances de kinésithérapie dans les cabinets privés ! » s’emporte Melle. Abderrahmani. Cette situation a contraint un grand nombre de malades à ne pas suivre des séances de rééducation, ô combien cruciales pour leur santé à cause du manque de moyens financiers. Dans le même sillage, notre interlocutrice a fait savoir que pour maintenir le myopathe dans une forme continuelle, il faudra beaucoup de moyen, notamment la rééducation fonctionnelle et respiratoire. La piscine est, également, un excellent endroit et un moyen adéquat pour faire garder la forme des malades, d’après la présidente de l’association. En l’absence de moyens matériels, notamment et d’une prise en charge efficiente pour leur maladie, les myopathes voient leur état de santé se dégénérer lentement sans, pour autant, pouvoir faire face ne serait-ce que pour retarder l’évolution de leur maladie qui évolue inévitablement!
Syphax Y