L’olive est chère, très chère même dans la commune d’Aït R’zine, à 85 km au sud de Béjaïa ! La rareté de ce fruit oléagineux, cette année, à cause de la mauvaise récolte, a fait grimper son prix pour atteindre un seuil jamais égalé. En effet, l’olive crue à presser où à conserver est cédée à 85 DA/kg chez les revendeurs accostés dans des points de vente aménagés à cet effet, sur les accotements de la RN106, laquelle passe par le chef-lieu communal d’Aït R’zine. Cette activité commerciale saisonnière est très lucrative et se trouve pratiquée par des jeunes chômeurs qui se permettent « le luxe » d’engranger de très bonnes recettes, vu le prix de l’olive. Ces vendeurs rachètent, quotidiennement, plusieurs quintaux d’olives crues aux ménages au prix du 75 DA/kg et les revendent à 85 DA/kg, soit à 8 500 DA/quintal ! La tendance est à la hausse, à cause de la rareté de ce fruit tant adulé. Toutefois, dans ce genre de négoce qui a vu le jour, ces dernières années, tout le monde trouve son compte ! Le vendeur, l’acheteur et le « fournisseur ». Chaque jour, des enfants et des adolescents s’adonnent à la vente de quelques quantités d’olives aux revendeurs pour avoir de l’argent de poche, de quoi couvrir les dépenses comme les articles scolaires, l’Internet, les jeux,… etc. Dans le même sillage, des ménages qui ne possèdent pas d’oliviers, rachètent des quantités appréciables d’olives pour les presser, afin d’avoir l’huile d’olive qui leur revient moins chère par rapport à l’achat d’un litre d’olive, qui est cédé à 600 DA/kg dans les huileries de la localité.
Syphax Y.
