Tout comme celui des urgences, le service de la radiologie de l’hôpital de M’Chedallah fonctionne 24/24 et à plein régime.
Mitoyen de celui des urgences et de la polyclinique de l’EPSP, il reçoit une moyenne de 50 malades pas jour et souvent le même nombre durant la nuit. Malgré que ce service souffre du manque de manipulateurs et spécialistes en radiologie, réduits à trois radiologues qui assurent le fonctionnement des machines en permanence, de jour comme de nuit, le personnel essaye, tant bien que mal, d’assurer des prestations de service appréciables. En plus de la prise en charge des malades que le service des urgences oriente systématiquement vers la radio, les radiologues sont aussi sollicités en médecine interne, notamment au bloc opératoire et au service orthopédiste où ils utilisent la radio-mobile pour compléter le bilan de chaque malade. On nous a expliqué sur place qu’en période hivernale le nombre de patients, qui affluent vers ce service, bat tous les records par rapport aux autres saisons de l’année à cause des divers accidents qui surviennent durant la campagne oléicole au niveau des oliveraies auxquels s’ajoute les accidents de la circulation routière qui triplent en hiver. L’une des radiologues avec qui nous avons pris attache dira qu’elle fait avec ses deux collègues face à un travail qui ne leur laisse aucun répit à cause de la réduction de l’effectif dans cet établissement sanitaire qui prend en charge les malades des daïras de M’Chedallah et de Bechloul. Rappelons que d’autres spécialistes tels les gynécologues et les radiologues échographiques manquent au niveau de cet hôpital situé à proximité de la RN5 et la RN26, deux principaux axes routiers de l’est du pays où plusieurs accidents ont été déjà enregistrés, en plus d’être à proximité des wilayas de Béjaïa, Bordj Bou Arréridj et M’Sila dont les malades des localités limitrophes affluent vers cet hôpital de M’Chedallah. En plus de la surcharge du travail due au manque de spécialistes, les employés de cet hôpital signalent également le manque de matériel nécessaire. Plusieurs patients ont été déjà transférés vers d’autres établissements hospitaliers mieux équipées en matériel médical et en spécialistes, apprend-on.
Oulaid Soualah

