Les retards dans l’achèvement des programmes de raccordement de plusieurs régions de la wilaya de Tizi-Ouzou au réseau du gaz de ville sont dus, dans la plupart des cas, à la multiplication des oppositions des citoyens, mais aussi au retard dans le paiement des entreprises réalisatrices.
C’est ce qui ressort de la réunion ayant regroupé hier, le directeur de l’énergie et des mines de la wilaya de Tizi-Ouzou, le DG de la Société de distribution de l’électricité et du gaz (SDC), et les entreprises réalisatrices du projet dans la wilaya. Elles étaient 32 entreprises à être représentées à la réunion, sur un total de 51 en charge de la réalisation des projets de raccordement des localités et des foyers de la wilaya au réseau gazier. Cette réunion a été organisée presque à la hâte dans le but de rappeler à ces entreprises la nécessité d’achever le programme dans les meilleurs délais. Un programme qui consiste en la réalisation de 33.556 branchements sur 963 kilomètres. Les représentants des entreprises ont, lors de cette réunion, mis l’accent sur deux problèmes qu’ils rencontrent sur les chantiers. Notamment les oppositions des citoyens qui empêchent les engins de procéder aux creusements, dans le but d’exiger de nouveaux branchements, non compris dans les premières études. C’est le cas, notamment de Aïn Zaouïa, Aïn El Hammam ou encore Imsouhal. « Dans cette dernière commune, un problème d’opposition a valu un retard de 14 mois pour le début des travaux », souligne le représentant de l’entreprise réalisatrice. Les représentants des entreprises parlent de « défaillance des élus, qui doivent intervenir pour l’implantation des stations, mais beaucoup plus pour la sensibilisation des citoyens ». Le second problème soulevé par les chefs de projet est le retard dans le paiement des entreprises, à l’image de l‘une d’elles disposant d’un lot à Aït Oumalou. Son représentant ayant fait l’engagement, à la dernière réunion avec le wali, de livrer la totalité de son projet, doute, aujourd’hui de sa capacité à tenir cet engagement. Il déclare, par ailleurs, que les travaux ne pourront pas être entamés sans qu’il ne reçoive les financements nécessaires, alors que le crédit tarde à entrer dans les caisses de son entreprise. Le directeur de la Société de distribution centre de l’électricité et du gaz (SDC) explique qu’il ne s’agit que d’un “ petit problème de transfert de crédit, qui sera réglé incessamment“. Il ajoutera par la même occasion que c’est un problème “national”. Le wali, M. Abdelkader Bouazghi, ayant fait une petite “intrusion” lors de cette réunion, invitera les entreprises à faire de leur mieux “pour livrer la totalité des projets en cours de réalisation pour le premier semestre de l’année 2014“. Un programme qui concerne la réalisation de 37000 branchements. “Cet objectif est le notre, mais surtout le votre, vous qui avez entre vos mains ce programme de 37 000 branchements“. Actuellement, fera rappeler M. Bouazghi, “le taux de raccordement au réseau de gaz de ville à Tizi-Ouzou est de 54%, et au terme du programme en cours de réalisation, c’est à dire en juin, il atteindra les 64%“. Cela dépend bien évidement du respect des délais de réalisation par les entreprises. Pour le wali, l’accélération de la cadence des travaux est nécessaire pour pouvoir, par la suite, lancer le deuxième lot du nouveau programme. Précisant qu’un premier appel d’offre pour le projet de raccordement de 8.379 foyers au gaz a été fructueux dernièrement, le wali ajoute qu’un autre appel d’offre concernant 37 000 autres branchements est en cours de lancement. Au terme de ce nouveau programme, un nombre total de 304.361 foyers branchés sera atteint, soit 95%, selon les estimation de la direction de l’énergie et des mines. Pour une commodité aussi vitale, dans une région qui souffre de la rudesse de l’hiver, cela réjouira toute une population, même si elle arrive avec beaucoup de retard. Mais, il serait aussi souhaitable que le travail ne soit pas bâclé et ne se fasse pas sous la pression et la précipitation, juste pour être achevé à temps, car, dans ce cas, le confort souhaité se transformera en danger pour les citoyens.
Tassadit Ch.