Même si le réseau routier reste, dans sa majorité obsolète, il faut reconnaître que des efforts ont été fournis à travers la wilaya.
Beaucoup de routes ont été aménagées, ces derniers temps, à Béjaïa mais pas totalement réhabilitées. Le bitumage, seul, ne résout pas le problème. Les caniveaux d’évacuation des eaux pluviales et les murs ou glissières de protection doivent également être inclus dans le projet pour sécuriser et les citoyens et les routes, dont le goudron est vite abîmé par les pluies. Il y a quelques jours de cela, le wali avait visité le chemin de wilaya n°16 menant de Tizi N’Berber à Ait Idris, dans la commune voisine de Taskriout, dont le taux de sa réhabilitation est estimé à 85%, et inauguré le tronçon de route communale reliant le village Tifernine (Tizi N’Berber) à celui d’Ait Tizi (Sétif) par Ighil Ouis. Ces deux routes ne sont pourvues ni de canaux d’évacuation d’eaux ni de glissières de protection, d’autant plus qu’elles sont en forme de serpentins entre les montagnes d’un côté et les ravins de l’autre. Elles peuvent constituer un danger pour les automobilistes qui les empruntent du fait qu’une mauvaise manœuvre peut leur être fatale. Effectivement, ces deux routes ont fait déjà des morts. Il n’y a pas si longtemps, une famille de trois personnes avait péri du côté du village Bouamara (Tizi N’Berber), au niveau de cette même route qui mène à Ait Tizi. Quelques jours plus tard, ce fut au tour d’un motocycliste de rater un virage sur ce chemin de wilaya n°16, menant de Kefrida à Tizi N’Berber et de perdre la vie au fond du ravin. Il ne suffit pas de bitumer pour s’enorgueillir d’avoir réhabilité une route, il faut également penser à la sécuriser.
A. Gana