Leur nombre n’est certes pas élevé, mais leurs conditions de vie sont déplorables ! Eux, ce sont les SDF et les vagabonds qui errent dans la ville d’Akbou.
«Ils sont 5 ou 6 personnes sans domicile fixe qui errent dans la ville d’Akbou », nous dira M. Chaouati Azeddine, président du comité communal du croissant rouge algérien. Ces individus souffrent surtout en cette période d’hiver en menant leur vie dans les rues. Ils passent la nuit dehors, dans des habitations désaffectées de la gare d’Akbou, là où il y a un semblant de sécurité et de chaleur. Ils se réchauffent aux bois et dorment sur des cartons avec des couvertures crasseuses et usagées. Ils se nourrissent de pitance, mais demeurent toujours tiraillés par la faim. De temps en temps, quelques âmes charitables leurs offrent une soupe ou un repas chaud pour se réchauffer les boyaux, autrement… rien! Nous avons interrogé M. Chaouati sur le cas de ses SDF, s’ils sont pris en charge ou s’ils bénéficient au moins de repas chauds, notre interlocuteur dira : «Malheureusement non ! Nous avons distribué des couvertures mais pas de repas chauds ! ». Si la ville de Béjaïa, à travers des associations caritatives, reconnaît « ses » SDF en leur offrant des couvertures et des repas chauds nocturnes sur place, dans la ville d’Akbou, en revanche, la solidarité brille, malheureusement, par son absence envers ces vagabonds, qui doivent se débrouiller seuls afin de ne pas mourir de faim ou de froid. D’aucuns, déplorent le fait que la solidarité laquelle n’est observée que pendant le mois de Ramadhan, ne soit pas étendue durant au moins la saison hivernale pour permettre aux SDF, en particulier et aux démunis en général, de passer un hiver à l’abri du besoin. Au moins un repas chaud chaque nuit ! Rien, malheureusement, ne se fait durant cette période où le froid s’installe en « maître » des lieux !
Syphax Y.

