Les produits laitiers brûlent !

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Depuis quelques jours, le lait en sachet se fait de plus en plus rare dans la wilaya de Béjaïa. Cela a été mis, par la population, sur le compte d’une éventuelle augmentation qui interviendrait dans les prochains jours.

«C’est toujours comme ça. Dès qu’un produit manque, son prix grimpe dès sa réapparition sur les étals», dira Hamid, gérant d’une superette à Béjaïa. Effectivement, il y a de quoi y croire même si le directeur de la laiterie « La vallée » justifie cela par une pénurie, depuis le 29 décembre, de la poudre de lait. Toutefois, il précisera que son unité produit, actuellement, entre 10 et 15.000 sachets de lait de vache quotidiennement. En attendant l’approvisionnement en matière première à partir d’Alger, ce responsable suppose qu’il y a une rupture de stocks de poudre. Enfin, si le prix du lait en sachet n’a pas encore augmenté le lait en boites ou en poudre, et ses dérivés, ont eux augmenté. Le lait écrémé en étui est passé de 75 à 95 dinars, le paquet de lait en poudre caracole à 325 dinars, alors qu’il était cédé à 265 dinars, les boites de fromage de 16 portions ont grimpé de 110 à 140 dinars et les petit pots de yaourt de 10 dinars sont vendus, depuis le 2 janvier, à 12 dinars l’unité. Les augmentations, en ce début d’année, n’ont pas touché que les produits laitiers mais également d’autres denrées alimentaires tel que le concentré de tomate, dont la boite d’un demi-kilo est passée de 65 à 75 dinars. Avec ces augmentations de 20 à 25%, il y a de quoi crier à l’inflation, d’autant plus que les dépenses en produits alimentaires représentent presque la moitié des revenus des ménages. 

Le prix des fruits et légumes flambe aussi !

Outre ces produits, il faut également noter que les prix des fruits et légumes ont aussi augmenté depuis la fin de l’année dernière. Les courgettes ont frôlé les 300 dinars le kilo, pour redescendre et osciller entre 200 et 250 DA, ces derniers jours. Le poivron caracole en haut de la mercuriale avec une moyenne de 170 dinars le kilo, la tomate est proposée entre 100 et 150 dinars, selon le calibre et la qualité. Les haricots verts à 300 dinars et les légumes secs, tels que les haricots blancs, ont atteint les 300 dinars le kilogramme. « Les augmentations de salaire qu’on a eues, ces derniers temps, seront absorbées par l’inflation», soulignera Laid, un enseignant rencontré dans un magasin du chef-lieu. Non seulement les salaires seront absorbés, mais les économies seront aussi érodées et l’appauvrissement touchera toutes les couches sociales. « Désormais, avec toutes ces augmentations, une famille de six personnes doit avoir un revenu mensuel supérieur à 50.000 dinars pour pouvoir subvenir au minimum requis », dira, avec amertume, notre interlocuteur.

A. Gana 

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