Encore une fois, les élus FFS de Tizi N’Tléta, relevant de la daïra de Ouadhias, sont sortis de leur mutisme pour dénoncer la mauvaise gestion des affaires de la commune.
Dans une déclaration rendue publique hier, le élus du FFS écrivent : « Par souci de transparence dans la gestion des affaires de notre APC, nous réitérons notre démarche, qui n’a pas eu l’attention requise la première fois, en énumérant toutes les irrégularités constatées depuis l’installation de l’exécutif en décembre de l’année 2012 ». Dans le même document, les signataires dénoncent « une gestion unilatérale, archaïque, opaque, sans chiffres et sans détails », où le despotisme, le clientélisme et la marginalisation des élus de la population sont les maîtres mots. Les élus du vieux parti d’opposition énumèrent certaines anomalies, notamment dans les recrutements effectués depuis l’installation de la nouvelle équipe. « Les recrutements se sont faits dans la totale opacité », disent-ils, en accusant le P/APC, de faire dans « le clientélisme ». « Nous ne pouvons être complices de ces anomalies et des privilèges accordés aux proches, au dépens des citoyens qui ont travaillé durant de longues années dans le cadre du DAIS par exemple (…) il y a même des pères de familles qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins les plus élémentaires et qui devraient être prioritaires ». Les élus du FFS appellent le maire au respect du code communal et à permettre aux élus de s’imprégner des mécanismes de gestion. « L’article 38 du code communal, permet aux élus de comprendre et de s’imprégner des mécanismes de gestion durant leur mandat. Le maire nous prive de toute information, allant jusqu’à menacer le personnel », disent-ils. Selon les élus contestataires, ce maire, d’obédience RCD et fort d’une majorité constituée de 9 élus, « veut renouer avec les pratiques du parti unique ». Dans le même document, les signataires accusent également l’exécutif communal qui « continue d’exprimer du mépris envers les sportifs de notre commune, pour des raisons purement partisanes. Le club de Judo (JST) et celui de football (MSA) n’ont reçu, au cours de l’exercice en cours, que trois millions de centimes chacun dans le BP, et c’est la même somme dans le BS. Avec ces maigres enveloppes, ces associations ne peuvent pas tenir et risquent de mettre les clés sous le paillasson».
«Le développement au point mort »
Pour ce qui est du développement local, les élus de l’opposition dressent un tableau noir et déclarent : « Après plus d’un an d’exercice, le constat est identique et la commune patauge dans le sous-développement. Les foyers de jeunes d’Ait Abdelmoumene et Ait El Hadj Ali, ainsi que la maison de jeunes de Cheurfa, concrétisés à coût de milliards, demeurent fermés au grand dam de la masse juvénile, les 100 locaux commerciaux attendent d’être attribués, le projet de la bibliothèque communale ne démarre pas, celui du stade communal n’est pas à l’ordre du jour… etc. Toutes les promesses de cet exécutif n’ont pas été tenues ». Pour illustrer leurs dires, ces élus contestataires prennent pour exemple le réseau routier « qui reste dans un état lamentable, au chef-lieu comme dans les villages, et où les automobilistes endurent le calvaire au quotidien ». Ils rappellent d’ailleurs que « les transporteurs, toutes destinations confondues, avaient observé le 21 décembre 2013, une journée de protestation pour demander aux responsables municipaux l’amélioration des routes. Hélas, cette revendication n’a pas trouvé un écho favorable, à ce jour, et ce, en dépit des promesses faites par le maire ». Les élus du Front des Forces Socialistes réitèrent leurs revendications, notamment le respect des lois en vigueur, à commencer par « le respect des élus (…), comme nous exigeons, désormais, la remise séance tenante de tous les PV des délibérations depuis l’installation de cette APC», ont-ils conclu.
A. G.

