Draâ El-Mizan : Les céréaliers exposent leurs soucis

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Tout le monde sait que les régions de Draâ El-Mizan et de Fréha sont les plus importantes de la wilaya pour ce qui est de la vocation céréalière. La quantité de céréales produits chaque saison et récupérée par la CCLS de Draâ Ben Khedda le confirme.  Dans le cadre du renouvellement des moissonneuses-batteuses et du dispositif du Fonds National du Développement de l’Industrie Agricole (FNDIA), les céréaliers de ces régions sollicitent le ministre de l’Agriculture pour l’assouplissement des modalités du renouvellement de leurs moissonneuses-batteuses, déjà vétustes. “ Certes, c’est une opportunité pour nous afin d’acquérir un nouveau matériel, notamment les moissonneuses-batteuses, d’autant plus que celles que nous avons ont dépassé quinze ans, mais nous n’arrivons pas à comprendre pourquoi on nous demande de payer le reste cash. C’est tout de même une somme très importante qui s’élève à plus de trois cents millions de centimes. Nous appelons le ministre de l’Agriculture à se pencher sur ce dispositif. Même si on me reprend mon ancienne machine à 10% du coût de celle qui est neuve (un milliard de centimes), je ne pourrai jamais trouver le financement pour le reste, car il faudrait quand même payer 60% et le reste (30%) sur un échéancier de dix ans “, regrettera cet agriculteur-éleveur de Draâ El-Mizan. Et de se demander: “ Nous ne savons pas comment les agriculteurs des autres wilayas font pour ces nouvelles acquisitions. Nous sommes la seule wilaya qui n’a pas encore bénéficié de ce dispositif “. Ce jeune agriculteur avoue travailler dix-huit heures par jour, avec sa machine, pour satisfaire les autres céréaliers de la région. “ Nous n’avons que notre courage, mais il faut un soutien de l’Etat pour développer le secteur. Un pays n’est riche que si son agriculture est forte», ajoutera notre interlocuteur. Pour en savoir plus sur cette question, nous nous sommes rapprochés des services agricoles de la daïra. “ Effectivement, cette loi existe. Elle définit toutes les conditions et modalités pour cette acquisition “, nous répondra notre interlocutrice. Et de poursuivre: “ à notre niveau, nous avons reçu des dossiers dans ce sens. Ils sont envoyés à notre direction et celle-ci les transmet au ministère de l’Agriculture. Les demandeurs doivent faire preuve de patience. Ce ne sont pas des blocages, mais des procédures tout à fait normales. Nous sommes là pour accompagner nos agriculteurs dans leurs projets et ils n’ont qu’à se rapprocher de nos services. Nous sommes entièrement disponibles”. Saisissant cette occasion, notre interlocutrice nous apprendra que la récolte de pomme de terre prochaine annonce des rendements exceptionnels pour la deuxième année consécutive. 

Amar Ouramdane

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