Quel rôle pour le centre culturel ?

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Les jeunes de la commune d’El Hachimia sont livrés à eux-mêmes. Aucun espace de détente ou de loisir ne leur est offert dans le chef-lieu de daïra qui abrite plus de 10 000 habitants. Situé en plein centre-ville, le centre culturel n’a jamais fonctionné. Une infrastructure imposante sur le CW 97 qui n’a servi, jusqu’à présent, que de « roue de secours » pour les autres secteurs. Pendant plus d’une année, le centre culturel a abrité les services de la polyclinique fermée pour subir des travaux de restauration. C’est une situation qui n’a attiré l’attention de personne parmi les responsables locaux, habitués à voir ce centre vide d’activité et de visiteurs. Après la fin des travaux de la polyclinique, le centre culturel ne tardera pas à abriter un autre service, celui de la poste d’Algérie Télécom; une situation qui dure jusqu’à ce jour. La population ne s’émeut pas outre mesure de ce changement de vocation qui affecte le centre culturel vu qu’il n’a jamais servi la cause de la culture ou de la jeunesse. En dehors de cette infrastructure « stérile », la commune d’El Hachimia ne dispose que d’une petite médiathèque qui a fini par se transformer en cybercafé dont la jeunesse ne tire aucun profit particulier, puisqu’il y a trois autres cybercafés dans la ville. Aucun autre lieu de détente n’est pour l’instant envisagé dans cette ville qui dispose d’un ancien jardin colonial, sorte de bosquet de cyprès, laissé à l’abandon.  L’année passée, il a bénéficié de quelques sièges qui ont fini par être démantelés. La nuit, ce même jardin, accueille des jeunes qui se livrent à la consommation de la drogue. D’autres groupes de désœuvrés  passent la nuit sous les brise-vents et se livrent à la consommation de la drogue et de l’alcool.  Même la section de scouts, ayant pris en charge, à un certain moment, les petits enfants pour des activités culturelles et des excursions, s’est mise en veilleuse, depuis plusieurs mois.  Le manque d’activités culturelles affecte plus durement les filles, lesquelles, après le lycée ou le collège, n’ont d’autre choix que de rester cloîtrées chez elles. Dans le meilleur des cas, elles se livrent à la navigation sur les réseaux sociaux lorsque leurs parents peuvent se permettre une connexion Internet. Mais, cela demeure terriblement insuffisant. Ni salle de fête ou de théâtre, ni un autre lieu de rencontre et de divertissement, ne sont conçus au niveau du chef-lieu de daïra qui regroupe deux grandes communes: El Hachimia et Oued El Berdi.

N.M.Taous

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