Débrayage, avant-hier, à l’ex-Cotitex

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Des travailleurs de la cotonnerie (CTO) de Drâa Ben Khedda (ex Cotitex), à près de 10 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont débrayé mardi dernier. Une action décidée par un collectif de travailleurs pour manifester contre la nouvelle grille des salaires élaborée par la direction en charge des entreprises du textile.  Le mouvement de grève, décidé par le collectif de travailleurs, a été aussi une manière de dénoncer la décision de la direction, consistant le non renouvellement de contrats de travail de quatre employeurs. C’est du moins ce que nous assure un travailleur au sein de cette usine, contacté par nos soins. Ce dernier souligne, néanmoins, que le mouvement a pris fin, hier matin, et les travailleurs avaient repris leurs postes respectifs et le travail a repris comme d’ordinaire au sein de l’usine. Renseignement pris auprès des travailleurs, c’est la grille des salaires qui a été une nouvelle fois contestée. Ainsi, nous explique-t-on « c’est en apprenant que certaine travailleurs d’une section ont bénéficié d’augmentations que les autres ont voulu contester ». Ils se demandaient, en effet, sur quelles bases cette grille a été instaurée ?  De son côté le secrétaire général de cette unité M. Ali Tamadjiat, contacté par nos soins, tentera d’expliquer le problème en soulignant que « tous les travailleurs, sans exception, ont bénéficié de la nouvelle nomenclature qui a été lancée à temps ». Le secrétaire général affirme que « suite à la restructuration du secteur du textile, qui englobe, désormais, 7 entreprises, dont la CTO, sous une même direction implantée à Alger, l’Entreprise algérienne des textiles industriels et techniques (EATIT), des décisions d’harmonisation et d’alignement des salaires ont été prises en janvier 2012 ». Et d’enchaîner pour dire que « des reclassements de postes ont aussi été décidés et appliqués ». Un point qui a suscité des remous parmi les travailleurs. D’ailleurs, des recours ont été adressés à la direction et dont les conclusions ont été arrêtées au mois de décembre dernier. « Et comme à n’importe quelle recours, il y a toujours des insatisfactions, c’est pour cette raison que certains travailleurs ont souligné leur mécontentement », dira l’interlocuteur qui souligne que, désormais, tout est rentré dans l’ordre. Pour ce qui est des licenciements, il dira que « c’est une décision de la direction générale que celle de mettre un terme à l’activité de quelques travailleurs. Chose pour laquelle nous nous sommes intervenus et qui a pu être réglée sans voir des travailleurs quitter l’usine ». Par ailleurs, le responsable déplore « l’absence d’un syndicat d’entreprise et d’un comité de participation. Chose qui constitue un vide et un frein pour la prise en charge des doléances des travailleurs locaux auprès de la direction générale ».

C. T.

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