Après avoir été incendié il y a une année suite aux élections locales, et saccagé et cambriolé suite à une protestation des citoyens d’un village pour une histoire de distribution d’eau potable, l’été dernier, le siège de l’APC de M’kira vient de subir, à nouveau, des actes de vandalisme.
Le plus grave dans cette nouvelle affaire est qu’elle soit l’œuvre de collégiens scolarisés au CEM Frères Boufattah, originaires pour la plupart des villages d’Aït Messaoud et d’Imlikchène, distants, respectivement, de 8 et de 4kms du chef-lieu communal. Ainsi, dans leur furie destructrice, ces élèves se sont pris non seulement au service de l’état civil et autres bureaux se trouvant au rez-de-chaussée, mais également au bureau de poste, installé provisoirement au niveau de la loge de surveillance de la mairie, en attendant l’achèvement des travaux entrepris pour réhabiliter l’ancien bureau de poste. Tous les micro-ordinateurs ainsi que le mobilier ont été saccagés alors que les vitres des fenêtres ont volé en éclat. En ce qui concerne les motifs qui les ont poussés à entreprendre de tels actes répréhensibles, ces collégiens « l’augmentation du prix pratiqué par les propriétaires des fourgons de transport, qui passe de 10 à 15DA. Contacté M. Meziane Hasssini, membre de l’exécutif de l’APC, a tenu à exprimer ses regrets par rapport à un tel acte, mais dira que cela était prévisible. « En tant qu’exécutif communal, nous regrettons amèrement qu’un tel acte soit mené par nos enfants, sur qui toute notre attention est portée. Cependant, comme pour toute action de ce genre, il faut examiner en profondeur les origines, les faits et les résultats, sans oublier ceux qu’il faudra pendre en compte ceux qui profitent de l’occasion pour en tirer des dividendes», déclare notre interlocuteur, avant d’aborder la partie visible de l’iceberg, qui est l’augmentation du prix du transport, à partir ou vers ces villages. «Mardi dernier, dès que nous avons pris connaissance de la colère de ces collégiens, d’autant qu’ils avaient décidé de fermer le CW107, nous les avons invités au siège de l’APC pour leur expliquer la situation et les mettre au courant des démarches que le P/APC, M. Amar Akrour, comptait mettre en œuvre, avec notamment le chef de daïra, pour leur venir en aide, tout en les invitant également à prévenir leurs parents, pour qu’ils puissent participer aux différentes réunions qui se dérouleront au siège de la daïra. Aussi, le lendemain, mercredi, une réunion a eu lieu à Tizi Gheniff, en présence du chef de daïra et du représentant de la direction des transports, en plus de trois parents d’élèves. Et il a été décidé de prendre attache avec les transporteurs, dont la majorité travaille sans aucune autorisation émanant de la direction des transports, de Tizi-Ouzou ou de Boumerdès, puisque certains relèvent de la localité de Timezrit », dira M. Hassini. Par ailleurs, ayant eu des échos sur ce qui allait se passer, dans la matinée du jeudi, le président de l’APC de M’Kira avait décidé d’aviser le chef de daïra, ainsi que les services de sécurité pour assurer la sécurité et la protection de la mairie. « Des choses pareilles ne nous surprennent plus et elles ne nous surprendront pas. Nous nous attendons au pire car, s’agissant de M’Kira, nous n’arrivons pas à comprendre qu’après une année, l’enquête sur l’incendie criminel de la nuit 31decenmbre 2012 n’ait pas encore aboutie, comme l’autre saccage de l’été dernier. Alors, s’agissant de ces bambins, la question qui se pose est s’ils reconnaissent l’autorité des leurs pères avant qu’ils reconnaissent l’autorité de l’état ? », nous dira un citoyen rencontré à Tighilt-Bougueni, chef lieu de la commune.
Essaid Mouas