Les villageois de la petite bourgade Chaâbet Lakhra, relevant de la commune de Djebahia, à une trentaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte leur village, perché à plus de 700 mètres d’altitude.
Ce village faut-il le souligner est à l’abandon depuis plusieurs années. Aucune infrastructure de base n’y est implantée. Il n’y a, en effet, ni centre de soins, ni école primaire et encore moins un bureau de poste. Bref, un hameau entièrement déshérité. Ceci a poussé les villageois à interpeller les autorités locales, à leur tête le P/APC de Djebahia ainsi que le premier magistrat de wilaya, auxquelles ils demandent d’intervenir incessamment pour mettre un terme à leur calvaire qui a trop duré. Les villageois de Chaabet Lakhra réclament notamment le raccordement de leurs foyers aux réseaux d’AEP et du gaz naturel, ainsi que l’aménagement de leurs routes. À propos du problème du branchement de leurs foyers au réseau d’AEP, bon nombre de villageois ont souligné le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l’espoir d’un raccordement, mais en vain. « Nous sommes les éternelles oubliés de cette commune. D’autres villages ont été alimentés au mois d’octobre dernier. Le notre a été zappé. C’est injuste! », dira un citoyen rencontré au chef-lieu. Et d’ajouter pour exprimer sont courroux quant à cette situation qui a trop duré: » Nous sommes encore et toujours contraints à nous approvisionner en eau à partir d’une source située à une dizaine de kilomètres en aval de notre village ». Selon des citoyens, les autorités de la wilaya s’étaient engagées à accélérer la cadence les travaux du raccordement au réseau d’AEP. Quant au gaz naturel, ces mêmes villageois se disent exaspérés et désespérés de le voir arriver dans leurs foyers. « Même les bonbonnes du gaz butane font défaut. Nous recourrons à l’utilisation du bois pour cuisiner ou se réchauffer», dira un père de famille. Interrogé sur les initiatives de l’APC pour régler ne serait-ce que la pénurie du gaz butane, notre interlocuteur ajoutera : « Le P/APC nous a dit que pour remédier à cette situation qui entrave les citoyens, notamment durant la saison hivernale, les services concernés de l’APC s’occuperont de l’approvisionnement en gaz butane. A présent, les rares bonbonnes qui nous sont parvenues ont été arrachées à prix d’or. On s’est donc résigné à l’utilisation du bois ». » Acheminer les bonbonnes du gaz butane c’est notre tâche. Et nous tentons de l’accomplir du mieux qu’on peut. Mais le délabrement des routes qui mènent à cette localité rend notre tâche très difficile. Les services de la DTP doivent intervenir pour réaménager les routes », déclare une source proche de la direction des énergies et des mines. En outre, le chemin communal, reliant cette localité au hameau d’Aïn Laazra et à tant d’autres localités de cette commune, se trouve dans un état des plus lamentable, sur plus de 6 kilomètres. En effet, les crevasses et autres nids de poules y sont légions. D’ailleurs, plusieurs accidents sont survenus au niveau de cette route particulièrement sinueuse et escarpée. Certes, des travaux de réfection ont été entamés par les services de la DTP, au début du mois de juillet dernier, mais, de l’avis des certains citoyens rencontrés, cette route nécessite bien plus que des travaux de rafistolage.
Ramdane B.