«Pour Yennayer chômé et payé»

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M. Amar Ghoul, ministre des Transports et non moins président de TAJ, en visite hier à Tizi-Ouzou, a démenti catégoriquement les déclarations qu’on lui a prêtées, dernièrement, sur la célébration de Yennayer.

Mieux, Ghoul a proposé dans l’après-midi, au cours d’un déplacement dans le cadre de ses activités partisanes et une rencontre avec ses militants, carrément l’inscription de la journée de Yennayer comme une fête nationale et officielle qui, comme toutes les autres célébrations du genre, serait chômé et payé. «La fête de Yennayer ne se résume pas qu’à la Kabylie. Elle est célébrée dans les quatre coins du pays. C’est un héritage national. Je propose donc que cette célébration soit une fête nationale et officielle, chômée et payée. Notre parti, qui œuvre pour la préservation et la promotion de notre culture, fera en sorte que cela puisse se réaliser», a-t-il déclaré en précisant que Yennayer est une célébration amazighe qu’il faut, non seulement ériger à un rang national, mais également ancrer dans le cadre de la culture et de la civilisation du Grand Maghreb et de l’Afrique du nord. Pour ce qui est des déclarations qu’on lui a prêtées, Amar Ghoul dira : «C’est un pur mensonge et un montage qui ne tient pas la route. La preuve est que nous sommes là aujourd’hui. Je n’ai jamais déclaré que je ne célèbre pas Yennayer, encore moins que c’est une fête de mécréants ou je ne sais quoi. Le 1er novembre dernier, j’avais déclaré à Ighil Imoula que nous allons revenir et célébrer Yennayer à Tizi-Ouzou. Personnellement, j’impute cela à ceux qui manipulent négativement l’opinion publique et à ceux qui veulent diviser notre peuple. Nous sommes algériens et nous en sommes fiers. Nous serons toujours forts dans la diversité. De plus, je le redis, nous sommes amazighs et cela ne date pas d’aujourd’hui. TAJ est un parti qui prône, entre autres, la diversité et la cohésion à tous les niveaux. Nous avons besoin d’une harmonie dans le cadre d’une mise à niveau de nos valeurs ancestrales, ainsi que la mise en valeur de tous ce qui est propre à notre culture et à nos traditions », expliquera Amar Ghoul en ajoutant que «ceux qui veulent diviser l’Algérie n’arriveront jamais à leurs fins, notre pays est une patrie unie par son histoire, sa culture et son devenir porté par l’espoir des jeunes générations». Abordant la présidentielle, le président de TAJ précisera : «Jusqu’au jour d’aujourd’hui, le candidat de TAJ est Bouteflika. Nous sommes fiers et convaincus de le dire et engagés pour cela. Nous respectons ceux qui ont fait d’autres choix, mais nous ne voulons pas que quiconque puisse imposer un quelconque choix à autrui. Cela doit être fait dans la diversité et la démocratie». Il conclura en expliquant que l’Algérie a besoin d’être unie pour que les citoyens puissent vivre en paix. « Nous voulons que la culture de l’Algérien ne soit pas celle de la division, de la haine et du rejet de l’autre. Nous n’imposons à personne nos choix », dira-t-il. Interrogé sur le cas d’une éventuelle non candidature de Bouteflika, Amar Ghoul indiquera que le programme de son parti politique se limite au plan A. «Notre parti a ses instances qui trancheront quant à nos choix qui se basent sur la continuité la stabilité la sécurité et le développement du pays. En tant que parti, nous ne prendrons jamais de voie qui ira à l’encontre des ambitions et des attentes de notre peuple. Vu ce que nous vivons dans notre voisinage, je tiens à dire qu’il faut aller vers les présidentielles sagement et que la concurrence soit loyale», a-t-il conclu.

Samira Bouabdellah

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