“Amek Illigh, amek oughalegh”

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L’artiste Youcef Guerbas revient en ce Yennayer avec un nouvel album qu’il offre en guise de cadeau à ses fans. Il en parle à travers cet entretien.

La Dépêche de Kabylie : Vous revenez à vos fans avec un nouvel album. Pour commencer, le précédent remonte à quand ?

Youcef Guerbas : Mon avant dernier album remonte à l’an dernier, c’est-à-dire en 2012. Ce n’est pas trop lointain, ni trop court non plus. C’est ma façon à moi de chercher à mûrir mon travail avant de le servir au public. C’est donc le cas pour ce nouveau CD mis sur le marché depuis avant-hier et que j’ai intitulé «Amek illigh amek oughalagh».

C’est la suite de ce que vous chantiez déjà précédemment ?

Pas totalement. Mais je pourrai dire effectivement qu’il y a quelques titres qui s’enchaînent avec certains autres de mon album de 2012. Mais il y a du nouveau tout de même.

Certaines personnes attribuent votre succès au fait que vous chantiez votre vécu, qu’en pensez-vous ?

De ce côté-là je ne saurai vous dire. C’est vrai que je chante mon vécu et ce que je ressens, en toute franchise. Peut-être que cette franchise et cette spontanéité plait au public dont beaucoup se reconnaisse sans doute dans ce qu’ils écoutent. Car ce que je chante n’est pas spécifique à une personne. Généralement les histoire se ressemblent et s’entremêlent, ce qui fait qu’ils sont nombreux à s’y identifier et partant à ressentir le message, la douleur ou peut-être la joie portée par la chanson.

Est-ce le cas dans la chanson « Amek illigh, amek oughalegh » ?

Effectivement, car dans la vie il y a des hauts et des bas. Vous savez, parfois on prend un autre tournant dans la vie et, du coup, vous perdez confiance, même en vos amis. La sincérité est rare de nos jours. Le titre de cette chanson résume la situation de la société de manière générale aujourd’hui. Je raconte les maux de la vie, notamment la présence de vos amis, lorsque tout va bien, alors que quand tout va mal, ils disparaissent.

Et les autres chansons…

Dans les autres titres, il ya Chedh’hagh’kem (tu me manques), Lahssan (le bien), Astheqsayagh (j’interroge), Ayul (Ô coeur), Tassa (Le foie), Ez’Kara (l’offense)… J’évoque différents sujets, notamment l’amour, la déception sous toutes ses formes, le social… À la base, cet album contient en tout sept chansons. Mais j’ai ajouté par la suite un instrumental pour agrémenter le produit.

Etes-vous satisfait du travail auquel vous êtes parvenu ?

Je ne saurais quoi vous dire. Car, au début, quand je le travaillais, j’étais plutôt satisfait. Maintenant c’est au public de juger. Me concernant, je ne pourrai jamais dire après coup que je suis comblé car on n’atteint jamais la perfection et il n y a pas de travail parfait à 100%. Maintenant, j’attends la réaction de mes fans et leurs commentaires.

Vous êtes ancien dans le domaine artistique, mais ce n’est que ces dernières années que votre nom a fait écho avec une certaine génération. Le style semble toutefois plus pencher vers les anciens…

Je ne sais pas comment expliquer tout ça. Mais disons que j’ai mon propre style. Chose que tout le monde me dit souvent. Ma musique peut être classée dans la catégorie des nouvelles chansons, comme dans celle des anciennes.

D’autres projets après la mise sur le marché de ce nouvel album ?

Rien n’est encore décidé. Mais une chose est sure, je compte me produire un peu partout et multiplier les plateaux pour faire la promotion. Ceci dit, rien n’est encore programmé je viens juste de rentrer de l’étranger, on verra plus tard.

Et qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour finir ?

Et bien déjà que cet album marche déjà (rire !). Et puis c’est moi qui en profite pour souhaiter à tous une bonne nouvelle année pleine de belles surprises et la paix dans notre pays et même à travers le monde.

Entretien réalisé par Samira Bouabdellah

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