Fini les spéculations, fini les rumeurs tendancieuses, fini les scénarios catastrophes. Tout est, enfin, rentré dans l’ordre, au grand dam des croque-morts de tout acabit.
Bouteflika a regagné Alger, jeudi en milieu d’après- midi, près avoir subi des contrôles médicaux à l’hôpital du Val de Grâce à Paris. Ses médecins ont noté « un nette amélioration de son état de santé » et l’ont autorisé à rentrer en Algérie, 24 heures avant le délai fixé au préalable. Le président de la République a, aussitôt arrivé signé hier, le décret portant convocation du corps électoral pour le jeudi 17 avril 2014, conformément au code électoral. Donc, le timing prévu pour cette échéance a été respecté de bout en bout. Il reste maintenant aux candidats à la magistrature suprême de passer aux choses importantes, en l’occurrence, le dépôt de leur candidature suivant l’article 132 dudit code. A partir de la convocation du corps électoral, les postulants à la candidature auront un délai de 45 jours pour déposer leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel, qui statuera sur leur validité ou pas, dans un délai de dix jours. “La déclaration de candidature est déposée, au plus tard, dans les quarante-cinq (45) jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral», prévoit, à cet égard, la loi. En vertu des dispositions de ce code, le candidat doit présenter soit une liste comportant au moins six cents (600) signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, réparties au moins à travers vingt-cinq (25) wilayas, soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1500. Jusque-là les postulants déclarés à la présidence du pays n’ont aucun charisme à faire prévaloir. Une dizaine de prétendants, sans ancrage ni aura qui les prédestine à la gestion du destin national. Leurs engagements programmatiques tiennent plus de promesses sans consistance que de prospectives puisés dans la réalité de la situation présente du pays, qu’elle soit économique, sociale, politique ou culturelle. D’autres attendront les prochains jours pour se prononcer.
Sadek A.H.