«La stabilité est la garantie de tout développement»

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C’est devant un amphi théâtre archi-comble que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a été accueilli au niveau de l’auditorium de l’université « Akli Mohand Oulhadj » où il a tenu une rencontre avec la société civile. Après les interventions du P/APW et du wali qui ont évoqué les indicateurs du développement dans la wilaya, le Premier ministre s’adressera à l’assistance en rappelant l’engagement de son staff à continuer le travail de proximité entrepris depuis près de 9 mois. Selon Abdelmalek Sellal, les efforts entrepris, ces dernières années, commencent réellement à se concrétiser, notamment sur le plan économique et social. Ce développement économique et social, estime néanmoins le Premier ministre, ne pouvait être possible sans qu’il ait une stabilité. Ce mot stabilité sur lequel le chef de l’exécutif a beaucoup insisté a été un des mots clefs de son discours. Pour Sellal, sans stabilité il ne pouvait pas y avoir de prospérité et de développement. C’est pour cela, a-t-il indiqué qu’il faudrait tout faire et travailler afin de préserver ce facteur de stabilité considéré selon lui, comme un acquis. Abdelmalek Sellal a souligné le fait que le peuple algérien ait passé par des moments difficiles et que ce dernier s’en est sorti plus fort. « Les algériens ont appris des leçons du passé et ils ont, désormais, fait leur choix en optant définitivement pour la paix et la stabilité », a-t-il encore ajouté. Poursuivant sur sa lancée, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à œuvrer pour la consolidation du processus visant à édifier un Etat social et démocratique. Un Etat dont il dira qu’il est plus que jamais attaché aux valeurs et aux constantes nationales qui sont l’Islam, l’Arabité et l’Amazighité. Pour Abdelmalek Sellal, l’Etat algérien ne laissera jamais tomber les démunis et celui-ci est, plus que jamais, décidé à continuer ses reformes pour moderniser les infrastructures, le service public, la santé le logement et l’éducation. Cependant, il a affirmé que l’Algérie est appelé à relever des défis. Il s’agit, selon lui, de ceux de la diversification de l’économie, la création de richesses et de l’emploi et la réduction de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. « Tout un chacun doit s’y mettre à travailler pour relever ces défis et assurer l’avenir du pays », a-t-il précisé. Ce dernier cédera la parole aux représentants de la société civile. Et c’était là une occasion pour beaucoup d’intervenants d’évoquer les problèmes des populations de la wilaya de Bouira. L’accès au logement, aux soins, à l’emploi et aux différentes commodités (eau potable, gaz, assainissement) furent parmi les principales revendications exprimées par les citoyens. Certains ont voulu aussi attirer l’attention du Premier ministre sur le potentiel agricole et touristique de la wilaya. Un potentiel que beaucoup aimerait bien voir valoriser. Le débat a été aussi l’occasion pour un représentant des propriétaires des fusils de chasse, confisqués au début des années 90, d’interpeller Abdelmalek Sellal à ce sujet. Une intervenante a, par ailleurs, évoqué les dangers qui guettent la cohésion sociale, allusion faite aux événements de Ghardaïa, en exhortant les hautes autorités du pays à reprendre les choses en main. Le dossier des victimes du terrorisme a été aussi mentionné par une des intervenantes. C’est à un Premier ministre très souriant, parfois plaisant mais surtout attentif aux préoccupations des citoyens,  auquel le public présent a eu affaire. Lors de sa prise de parole pour répondre aux questions de la société civile, le chef de l’exécutif a, d’abord, rappelé la tragédie qu’a connu le pays en soulignant que « l’Etat n’a pas abandonné ses responsabilités quant il s’agit de la prise en charge des victimes de cette tragédie ». Au sujet des troubles qu’a connu la ville de Ghardaïa, Abdelmalek Sellal a affirmé que « la population de cette ville est innocente », en reconnaissant à cette occasion la générosité des gens du sud. « Parfois, il y a des soucis, comme partout d’ailleurs, et il arrive que des gens en profitent de ces situations pour jeter de l’huile sur le feu. Mais on est arrivé à un carrefour décisif et deux choix se posent à nous : la décadence ou le développement », a encore fait savoir le Premier ministre. Pour ce dernier, l’Algérie est appelé à jouer un rôle d’acteur régional important. « On doit construire une civilisation et un avenir et se hisser à un autre niveau. Et chacun doit prendre ses responsabilités », a noté Sellal. Et d’ajouter : « Sans son élite, le pays ne pourra pas se développer, alors il faut la laisser travailler ». Et encore une fois, le Premier ministre a avoué que « le problème de moyens ne se posent pas, mais il faut plutôt plus de volonté et de cohésion sociale ». Avant de conclure, M. Sellal a réaffirmé que « ses intentions sont saines et il n’a nullement un intérêt quelconque ». Allusion faite à ceux qui qualifient ses sorties de terrain de pré campagne électorale. Certains croient même qu’il est candidat potentiel aux prochaines élections présidentielles.                                                        

D. M.

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