Le coordinateur de la lutte antiterroriste de l’Union européenne (UE), Gilles de Kerchove, a fait savoir, jeudi à Alger, lors d’une conférence de presse, qu’une réunion de travail consacrée à la problématique du « payement des rançons aux groupes terroristes », aura lieu cette semaine à Alger, sans préciser le jour. Le choix du lieu de cette réunion n’est pas fortuit, selon Gilles Kerchove, qui a indiqué que «l’Algérie est un acteur déterminant et très écouté » dans cette approche et dont l’ambition a été et demeure, la création d’un consensus international visant à bannir le payement des rançons aux groupes terroristes, principalement dans la région du Sahel. En réalité l’Algérie a fait sienne ce principe de non-paiement de rançons aux terroristes et a même toujours plaidé pour la criminalisation du paiement de rançons en échange de la libération d’otages, un principe dont elle ne s’est jamais départie. Position qui lui a, d’ailleurs, valu le statut de coprésident, avec le Canada, du groupe de travail régional sur le Sahel. Ayant de tout temps soutenu qu’il est contre-productif de payer les rançons dans le cas d’enlèvement par des terroriste, l’Algérie a fait adhérer beaucoup de pays dans son sillage, notamment ceux ayant connu, ou connaissent, des « menaces sérieuses » sur leurs ressortissants établis en ces zones.
F. Z.