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Ouadhias : Le projet de l’ovoïde se fait désirer

La commune de Ouadhias, située à quelques 35 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, juste au pied de la montagne du Djurdjura et comptant plus de 18 000 habitants, attend toujours sa part de développement au même titre que les autres. En effet, le retard accusé dans le démarrage du projet d’ovoïde de 1,6 kilomètre accordé à la localité au grand dam de toute la population et notamment des riverains, a bloqué le projet de réalisation d’une décharge contrôlée au chef-lieu. Il est à souligner qu’une partie de cet ovoïde devra recevoir les eaux usées de la décharge, or, ce retard a fait que même les travaux de la décharge contrôlée sont aussi à l’arrêt, ce qui a accusé en outre, plusieurs désagréments liés à l’environnement malgré les efforts consentis par la collectivité. Des décharges sauvages sont constatées ici et là dans les quatre coins de la commune. À Ouadhias Tribu, Taguemount El Djedid, la cité Abane Ramdane, 5 juillet, cité Zedma, entre autre, des quartiers sont empoisonnés par les déchets ménagers et des amas d’ordures sont constatés un peu partout. Les moyens de l’APC ne peuvent pas assurer la collecte pour toute la commune. Le maire de la localité que nous avons abordé dira : « Nous asseyons d’apporter notre touche pour démarrer tous les projets, notamment en ce qui concerne les projets d’ordre environnemental ». Et d’ajouter: « A notre arrivé à l’APC, des citoyens sont venus demander l’accordement de leur foyers au réseau d’assainissement ». En ce qui concerne l’ovoïde et la décharge contrôlée, l’édile a affirmé que « des démarches ont été faites auprès des services concernés pour lancer ces projets d’envergures ». Concernant la station d’épuration, notre interlocuteur dira que celle-ci est délocalisée vers un endroit spacieux et adéquat. « Un PV a été signé par les autorités locales et la direction de l’hydraulique », ajoutera-t-il. Le maire regrette le retard enregistré pour l’entamer et dira : « A ce jour, rien n’a été fait. Les eaux usées se déversent, non seulement, à ciel ouvert, mais encore pire, elles sont charriées vers Takhoukht ». Et d’expliquer : « Les égouts de toute la région, allant de la commune de Cheurfa, Ouadhias et les deux autres communes, se convergent à Takhoukht et s’acheminent vers le barrage de Taksebt, d’où un danger sur le barrage ». Les habitants vivent le calvaire, car cette rivière d’égout est à quelques mètres seulement des habitations. Ces derniers ne cessent de crier leur ras-le-bol contre les incessants désagréments encourus par ce oued. « Les mauvaises odeurs, les nués d’insectes, les animaux errants et la pestilence nous empoisonnent la vie », dira l’un deux. Les responsables concernés doivent songer sur le sort de cette région et le sort du barrage qui reçoit, quotidiennement, des milliers de mètres cube des eaux usées.                          

A. G.

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