Site icon La Dépêche de Kabylie

Fuites d’eau partout !

Des fuites incessantes d’eau sont visibles, depuis plus d’un mois, dans la quasi-totalité des villages de Boumahni. La population dénonce  cette situation qui menace jusqu’aux habitations. 

Devant ces ruisseaux qui se forment, des habitations sont menacées. « Nous avons interpellé à maintes fois, les autorités locales à propos de ces fuites menaçantes. Ainsi, des constats ont été faits sur les lieux, mais pas plus », nous dira un habitant de M’Chemel. Ce dernier nous a montré une énorme fuite qui déverse de grandes quantités d’eau sur la route qui mène vers leur village. « Ces eaux ruissellent depuis plus d’un mois et personne n’a bougé le petit doigt », soulignera-t-il. Le constat est le même au centre de Boumahni. D’ailleurs, cette situation indispose même les usagers de cette route. « Ces fuites ont causé de nombreux nids-de-poule sur cette route qui devient de plus en plus impraticable », enchaînera ce transporteur assurant la liaison Boumahni-Boghni. Renseignements pris, nous avons contacté un élu qui nous dira : « C’est vrai que ce sont des fuites récurrentes, mais de notre côté nous avons signalé tous ces cas à l’ADE. Ces services ont pris acte et ont promis de les réparer ». Quant au maire, il nous apprendra que cette situation touche aussi le chef-lieu. « Le basculement de l’ancienne conduite en amiante vers la nouvelle n’est pas encore fait. Cela engendre d’innombrables désagréments à la route qui subit la pose du gravier, dit la Zéro 40. On attend toujours l’intervention des concernés, en vain. L’ADE a essayé de les réparer, mais elle n’est jamais arrivée à les éliminer », nous fera-t-il savoir. Devant ces interminables fuites, les habitants de Boumahni se concertent afin de refuser de payer les factures d’eau. « Si l’ADE n’intervient pas, nous prendrions la décision de surseoir au paiement des factures d’eau », nous confiera l’un d’eux. Il faut dire, que depuis le transfert de l’eau du barrage Koudiat Acerdoune vers le sud de la wilaya, ce n’est plus l’eau qui manque, mais ce sont beaucoup plus les conduites d’eau très vétustes ne supportant pas la pression d’eau qu’il faudra revoir. De leur côté les services de l’ADE, manquant de moyens d’intervention, sont débordés par ces appels qui leur arrivent pratiquement des six communes des daïras de Tizi Gheniff et de Draâ El-Mizan. L’idéal est peut-être la création d’entreprises de sous-traitance qui lui viendront à la rescousse. 

Amar Ouramdane 

Quitter la version mobile