Malgré qu’il y a eu des améliorations dans les diverses infrastructures de la santé mais la prise en charge des malades est loin d’être satisfaisante. À l’instar de plusieurs services des autres structures hospitalières de la wilaya, le service de neurochirurgie du centre hospitalo-universitaire de Béjaïa a amélioré ses prestations. Son personnel médical a réussi d’opérer, il y a moins d’une année, un patient atteint d’une tumeur cérébrale à l’état d’éveil, avec succès. Et la semaine dernière, deux femmes atteintes de tumeurs cérébrale et du cuir chevelu. Ceci est à mettre à l’actif de la seule volonté du corps médical, car il faut reconnaître que les moyens manquent considérablement et le CHU n’est pas le seul établissement de santé qui souffre de ce problème. Alors qu’il devait fonctionner avec, au minimum, une trentaine de professeurs, plusieurs services du CHU sont dirigés par des médecins et maîtres assistants. L’IRM acquise sur le budget de la wilaya n’est pas fonctionnelle ou peut être l’est-elle au compte-goutte. Beaucoup de lacunes. Il en est de même dans les cinq hôpitaux et la kyrielle de polycliniques et unités de soins que compte la wilaya de Béjaïa. La couverture sanitaire de la population n’est pas assurée dans sa totalité. Le secteur doit se renforcer en infrastructures, en matériels et en spécialistes. Le projet de réalisation d’un hôpital, digne de ce nom, pour chaque daïra au moins, avec l’affectation de logements de fonction aux médecins spécialistes, doit faire l’objet d’une étude sérieuse de la part des élus et des responsables du secteur.
A. Gana