Après avoir invité l’écrivain Rachid Boudjedra en ouverture de son programme de l’année en cours, le café littéraire de Tizi Gheniff, organisé par la librairie « KLMI », sise au lotissement Sud, a, pour sa seconde rencontre littéraire, invité le chroniqueur et écrivain Kamel Daoud. L’invité a animé une conférence-débat à travers laquelle il a présenté son dernier livre « Meursault, contre-enquête». Après avoir salué l’assistance, Kamel Daoud exprimera le plaisir de se retrouver dans cette localité de la Kabylie mais surtout de se rendre compte qu’il y a beaucoup de lecteurs qui le lisent avant de faire sa présentation et d’enchaîner sur son travail au sein du journal de l’Ouest « Le quotidien d’Oran » où il anime la chronique « Raina Raikoum », puis enfin son œuvre littéraire constituée par « La Fable Du Nain »(2003), « Ô Pharaon »(2005), «La préface Du Nègre » (2008), «Meursault, contre-enquête »(2013). En ce qui concerne sa chronique « Raina Raikoum », Kamel Daoud dira que c’est un espace où il exprime librement ce qu’il pense. A propos de la distance qui sépare le journaliste de l’écrivain, le conférencier dira : « Le journalisme est un métier en étroite relation avec l’écriture romanesque ». « C’est la lecture, que j’ai entamée à l’âge de 9 ans, qui m’a conduit à l’écriture», confiera le journaliste- écrivain avant de revenir sur beaucoup de détails concernant ses œuvres. Concernant « Meursault, contre-enquête », un roman qui avait fait couler beaucoup d’encre dès sa parution, aux éditions Barzakh, d’autant plus que ce roman est en relation direct avec le roman camusien, L’étranger, Kamel Daoud dira : « La publication de mon roman a coïncidé avec la célébration du centenaire de naissance d’Albert Camus. Cela n’était que fortuit et un pur hasard. Cela fait longtemps que j’avais en tête l’idée d’écrire ce roman en revenant sur le personnage « Meursault » qui est le meurtrier de l’arabe dans « L’Etranger ». J’ai voulu qu’Albert Camus soit un point de départ pour moi qu’une fin. C’est comme ce nain (référence à son récit « La fable du nain ») qui monte sur les épaules du géant pour voir plus loin que lui », dira le conférencier tout en ajoutant qu’il ne partage pas les positions des uns et des autres vis-à-vis du prix Nobel de la littérature Albert Camus. Par ailleurs, une discussion très animée et d’un haut niveau s’ensuivra où M. Kamel Daoud, après avoir terminé la conférence, répondra aux questions de l’assistance, composée notamment d’étudiants, des enseignants des trois paliers de l’éducation nationale ainsi que des universitaires. Après deux heures de débats, la séance de vente dédicaces a été ouverte, à travers laquelle l’écrivain à remercié ses lecteurs.
Essaid Mouas