Ils sont 11 militants à avoir claqué la porte de la maison FFS à Barbacha, une section qui comptait déjà peu de militants, après l’hémorragie qu’a vécue ce parti lors des dernières élections locales du 29 novembre 2012. En effet, dans une correspondance portant le sceau de la section locale de Barbacha et adressée aux instances nationales du FFS, les 11 désormais ex-militants du parti d’Ait Ahmed au niveau de cette commune, jadis l’un des fiefs du plus vieux parti d’opposition, ont décidé d’une démission collective, tout en énumérant pas moins de dix raisons, à l’origine de leur décision. En des termes cinglants, les démissionnaires ont dressé un véritable réquisitoire, tirant sur les députés du parti, et plus particulièrement celui issu de leur propre commune, l’accusant d’«insouciance et de manquement grave dans sa mission véritable, celle de prendre en charge les doléances des citoyens de la commune, qui reste, à ce jour, sans P/APC », et lui reprochant « son dénigrement permanent et son travail de destruction contre la section locale et les véritables militants de Barbacha ». Les démissionnaires évoquent, aussi, ce qu’ils considèrent comme « une violation délibérée des statuts, du règlement intérieur, des règles d’éthique et un mépris affiché à l’égard de la fédération de Béjaïa », sans omettre de manifester leur soutien au député et ex 1er secrétaire fédéral, Khaled Tazaghart, et à l’élue APW, Rosa Ouberzou. « Nous sommes convaincus que les instances du parti ont déclaré une sale guerre contre la mémoire sacrée du parti et de ses idéaux, tracés par notre guide de toujours, Hocine Ait Ahmed, et nos valeureux martyrs », déplorent ces militants démissionnaires. Il faut préciser que le FFS a commencé à manger son pain noir dans la commune de Barbacha depuis les législatives de mai 2012, lors desquelles les rangs du parti ont commencé à se vider avec le départ de plus d’une centaine de militants.
N. Touati
