Un groupe de 7 élus, toutes tendances confondues, siégeant à l’Assemblée populaire communale de Tazmalt, a signé une déclaration dénonciation, dans laquelle il critique sans ménagement le maire, M. Mira, lequel « en dépit d’une majorité confortable, n’arrive pas à assurer un fonctionnement normal des affaires communales », écrivent-ils. Et c’est pour cela, relèvent-ils encore, « que les démissions pleuvent ». La convocation par le maire, la semaine dernière, d’une cession extraordinaire de l’assemblée, dénote, selon les signataire, «d’une lutte intestine qui a des objectifs inavoués et inavouables (…) pour des intérêts bassement étroits », s’indignent-ils. Tout en dénonçant des « pratiques à la hussarde, avec la grâce bienveillante de l’administration », les élus frondeurs disent s’attendre à d’autres démissions, à l’avenir, de la liste conduite par le maire. D’autre part, ce groupe d’élus s’est dit outré que les éléments féminins de l’assemblée « fassent l’objet d’un enjeu indécent et immoral » et d’un « marchandage abject, étalé lors des délibérations ». Plus loin, les auteurs de la déclaration reprochent au maire d’empêcher les citoyens d’assister aux délibérations de l’APC. « De quel droit, et au nom de quel article du code communal ? », contestent-ils. Poursuivant leur diatribe, les élus contestataires s’interrogent « dans quelle autre contrée qui se respecte peut-on imaginer des commissions permanentes constituées trois fois ?». Ce « jeu d’apprenti équilibriste », lit-on, encore, n’a d’autre dessein que « le seul besoin de se constituer une majorité de courtisans, obéissant au doigt et à l’œil et basé sur le privilège matériel de la fonction », tranchent-ils. Imputant la responsabilité de cette situation au maire, à l’exécutif communal et à « toutes autres personnes ayant cautionné cette tartufferie », les élus mécontents dénoncent le « despotisme et de la tyrannie d’une seule personne (le P/APC-NDLR), cultivant l’illusion de se substituer à une assemblée dignement élue ».
N. M.