«Mettez-vous au travail !»

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a accordé à la wilaya de Bouira, lors de sa visite, une enveloppe budgétaire assez conséquente, estimée à plus de 31.4 milliards de dinars.

Ce montant, qui s’ajoute aux 10 milliards du budget de wilaya, constitue une véritable opportunité pour le développement de la wilaya. C’est dans cette optique et dans le but de savoir comment sera utilisée cette manne, qu’un conseil de wilaya élargi a été organisé par le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri. C’est en compagnie des chefs des daïras et de l’ensemble des P/APC et d’autres élus locaux, que le premier magistrat de la wilaya a tracé les grandes lignes du plan de développement de la willaya, pour l’année 2014. Après une brève allocution, le chef de l’exécutif de la wilaya a cédé la parole au directeur de l’aménagement du territoire qui a parlé des projets en cours de réalisation et d’autres prévus à travers l’ensemble de la wilaya. L’habitat et l’urbanisme se sont taillés la part du lion. En effet, près de 7,9 milliards de dinars ont été alloués à ce secteur. Cette enveloppe servira, notamment, au financement des 1 000 logements de type LPL ainsi que les 3 000 unités d’habitat rural. Le secteur des ressource en eau n’est pas en reste, puisque il a bénéficié lui aussi, d’une enveloppe assez conséquente, estimée à près de 4,9 milliards de DA. Celui des travaux publics a, quant à lui, bénéficié de près de 4 milliards de dinars, indiquera le DAT. Le secteur de la santé de l’avis de tous, «gravement malade», s’est vu prescrire une enveloppe budgétaire de plus 3 milliards de dinars, en vue d’atténuer, un tant soit peu, ses maux. D’autres secteurs, comme ceux de la culture, la jeunesse et les sports, les forêts et autres se sont vus également octroyer des aides budgétaires. Mais ce qui a fait «râler» certains élus, est la répartition de ces sommes entre les diverses communes. En effet, les élus ont dénoncé une répartition «injuste» de cette cagnotte. «Les communes d’El Hadjra El Zargua, Maâla, Zbarbar, Aït Laaziz, Taguedit et tant d’autres ont été oubliées et n’ont pas bénéficié de projets de développement», ont argué certains élus. Face à ces remarques, le wali comme le P/APW ont tenu à rassurer et clarifier la situation. «Certes, la satisfaction de tout le monde est impossible. Toutefois, je vous assure qu’aucune localité ne sera lésée. Chaque commune aura sa part de développement», dira M. Maaskri.

40% des projets inscrits n’ont pas été lancés

Ces élus se sont également réunis, afin de faire le point sur les projets inscrits en 2013 et qui sont gérés par les communes. Et là le moins que l’on puisse dire c’est que nos élus ont encore du pain sur la planche. Ainsi, sur un total de 1873 projets, lancés à travers les 45 communes, 758 n’ont toujours pas été entamés, soit 40% de la totalité. Ce chiffre démontre la situation de blocage qui continue de paralyser le développent de la willaya. A partir de là une question se pose d’elle mêmes : Quelles sont les obstacles qui empêchent ces projets d’être concrétisés sur le terrain ? Selon les services de la wilaya, les oppositions et autres litiges constituent 48% des problèmes posés, viennent ensuite les contraintes techniques et administratives avec 25%, l’insuffisance des budgets en troisième position et enfin les travaux complémentaires. Face à ce constat, le wali a pris certaines mesures. Ainsi, il fera savoir aux divers P/APC qu’aucune commune ne pourra demander désormais le moindre projet, si elle n’a pas une entreprise installée sur place. «Il est facile de venir demander des projets, mais encore faut-il les réaliser. Dorénavant, aucune inscription de projet ne sera prise en compte, sans qu’il y ait une entreprise réalisatrice sur les lieux. On a de l’argent, mais il ne faut pas le jeter par les fenêtres. Mettez-vous au travail !», martela M. Maaskri.

Ramdane B.

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