Une commission de daïra sur le terrain

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Le projet du raccordement au gaz naturel dans la commune d’Aghbalou qui a fait couler beaucoup d’encre, à cause des nombreuses contraintes qui ont sensiblement ralenti l’avancement de ses travaux, vient d’être pris en charge par le nouveau directeur de la SDC de Bouira, sur injonction du wali. Ainsi, et pour régler les problèmes qui empêchent ce projet d’aboutir, une commission de daïra, chargée du suivi, et été mise sur pied, depuis deux semaines. Ses membres sillonnent toutes les localités d’Aghbalou, afin de solutionner, au fur et à mesure, les nombreuses contraintes qui avaient jusque là freiné les travaux. Cette commission, composée du responsable local de SONELGAZ section gaz, du président de l’APC d’Aghbalou, des représentants de la DEM  et de la daïra de M’Chedallah, ainsi que de ceux de la protection civile, est donc à pied d’œuvre. Et les deux entreprises en charge du projet, Kahrif et SARL GORI, ont été sommées de reprendre le travail et de renforcer leurs chantiers en moyens humains et matériels. En parallèle, la dite commission a aussi pour mission de dresser un état des lieux qu’elle remettra au wali, ce qui permettra à ce dernier de trancher dans certains litiges qui opposent certains citoyens à SONELGAZ. Il s’agit notamment de celui des redevances électriques. En effet, la majorité des citoyens d’Aghbalou ont cessé de payer leurs factures, depuis le soulèvement de 2001 en Kabylie. La SONELGAZ exige l’épuration des dettes avant de libérer le gaz. Néanmoins, la plupart des citoyens de cette commune de haute montagne sont de condition très modeste et la majorité des pères de familles souffrent du chômage. Et les redevances d’électricité accumulées depuis une vingtaine d’années se chiffrent, au minimum, à 15 millions de centimes. Les familles se disent  dans l’incapacité de s’acquitter de ces dettes, malgré les facilités de payement introduites par les responsables de SONELGAZ. Sur les 4 000 foyers ciblés par ce projet de raccordement en gaz naturel, seuls 700 habitations ont accédé à cette commodité jusqu’à maintenant. 2000 foyers sont quant à eux raccordés, mais le gaz n’a pas été libéré à cause justement des factures impayées. Une situation qui devra bénéficier d’une courageuse décision politique, qui consistera  en l’effacement pur et simple de ces dettes. Une condition sine qua non pour mettre un terme à la vive tension qui tient en haleine toute la région, l’une des plus pauvres au niveau de la wilaya de Bouira. Un membre de la commission que nous avons abordé à ce sujet, soulignera la nécessité de l’intervention de l’APC pour prendre en charge d’autres contraintes, apparues dans plusieurs localités. Il s’agit de la nécessité d’ouvrir des pistes d’accès vers les groupes d’habitations isolées et enclavées et de démolir quelques ouvrages, des escaliers et des murs, au niveau de plusieurs centres urbains, notamment Takerboust. Ceux-ci constituent en effet des obstacles qui gênent le passage du réseau du gaz naturel. Reste à espérer que les pouvoirs publics maintiennent leur présence sur le terrain et mettent les moyens nécessaires pour mener à terme, rapidement, ce projet des plus névralgiques, afin d’apaiser la vive tension et l’ébullition qui se sont emparées de cette région depuis le début de l’année, à cause du retard mis dans la réalisation de cet ouvrage.

Oulaid Soualah

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