Dans une lettre adressée au wali de Tizi-Ouzou, et dont une copie nous a été remise par les membres de l’association du comité de village Aït Saâda, relevant de la commune de Tadmaït, ces derniers s’insurgent contre le ralentissement des travaux de raccordement de leur localité au réseau de gaz naturel.
Ainsi, il est écrit dans la dite lettre : « Nous avons le regret de vous informer que les travaux de raccordement en gaz naturel de notre village, par l’entreprise en charge, avancent à pas de tortue et cela depuis le 20 octobre 2012 ». En effet, les travaux n’ont pas atteint les 60 % et avec cette cadence, ils ne seront pas achevés avant 2016. L’association se dit en colère non seulement contre les retards pris par les travaux, mais également contre les malfaçons constatées et les conséquences engendrées par « le travail bâclé de cette entreprise ». Les rédacteurs de la lettre citent « les destructions de conduites d’AEP, privant, ainsi, les citoyens d’eau courante durant 5 à 6 jours, des branchements non conformes aux normes, les pistes bétonnées du villages détruites sans que personne ne se soucie des conséquences », lit –on dans le document. Les rédacteurs citent aussi, parmi les conséquences de ces malfaçons, « le chemin communal n°03 qui a été touché sur une longueur de plus de 2 km, ce qui génère un danger pour les automobilistes ». Les membres de l’association se demandent pourquoi l’APC, la SDC et la DMI ne se soucient guère de toutes ces conséquences et du danger que cela représente pour les citoyens de la localité. « Cette entreprise travaille à sa guise et quand elle veut. Il n’y a ni surveillance, ni contrôle… d’où le blocage sur plus de 12 mois de l’entreprise en charge du dallage au niveau des hameaux des Sekkaï ». Le document relève également d’autres malfaçons dans les travaux, telles les profondeurs, qui sont « parfois de 0,40 cm à 0,50 cm en certains endroits, alors que les remblais sont jetés superficiellement. Cinq à sept manchons sont utilisés sur une longueur de 40 à 50 m ». Le comité du village demande, enfin, « l’intervention des autorités afin de remédier à cette situation qui ne peut durer davantage », signalant que des copies de la lettre ont été adressées au chef de daïra de Draâ Ben Khedda, au P/APC de Tadmaït et au DMI de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Arous Touil